RDC – FMI : les discussions sur le programme dès la mise en place du gouvernement

Samedi 7 Décembre 2013 - 14:09

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Aucune échéance fixe n’est établie à ce stade pour le début des pourparlers sur la coopération structurelle, mais les deux parties ont convenu de les engager après l’arrivée aux affaires de la nouvelle équipe gouvernementale.

Pour autant, un dialogue actif sera maintenu, a expliqué une source de la primature. En dépit de la suspension du programme formel avec le FMI, les indicateurs macro-économiques ont plutôt bien évolué, a fait remarquer le gouvernement. Une opinion qui serait partagée aussi par le FMI qui aurait exprimé sa satisfaction au regard des résultats remarquables atteints, à en croire notre source. La plupart des prévisions ont été dépassées, notamment les taux de croissance et d’inflation passés, respectivement, à 8,3% (prévision 8,2%) et à 1% à fin octobre (prévision 4%). De même, les réserves internationales sont en nette augmentation, avec un niveau estimé à 1,7 milliard de dollars américains. Un paramètre important a encouragé cette montée en puissance. En effet, l’accroissement important des biens et services, de 1,2 milliard en 2012 à 1,3 milliard en 2013 (environ 100 millions de dollars en plus), a conforté la couverture des importations pour cette année, par rapport à 2012. En rapport à la croissance, les discussions entre les deux parties ont abouti à une actualisation des prévisions. Au début, l’objectif était établi à 8,2% dans le cadrage macroéconomique de l’année en cours. Cependant, s’appuyant sur les productions enregistrées fin septembre 2013, les experts du gouvernement ont revu à la baisse le taux, le fixant à 8,1%. Cette perspective est loin de s'accorder avec les perspectives contenues dans le rapport du FMI. Celles-ci estimaient la croissance à 6,2% à fin octobre 2013. Réagissant sur cette prévision, le gouvernement y a opposé son refus. Selon lui, le FMI n’a pas pris en compte les réalisations du pays à fin septembre 2013. À en croire notre source, l’intégration des productions à fin septembre 2013, sur la base des comptes nationaux, a finalement poussé le FMI à reconnaître, certifier et projeter un taux de croissance pour 2013 de 8,3%, soit 0,1% en plus par rapport à la prévision du gouvernement pour la même période. D’autres données n’ont pas été prises en compte, mais elles pourraient faire la différence, notamment les données de production et des investissements de la Sicomines. Pour 2014, la tendance est une fois encore à la montée, avec une prévision de croissance de 9,1% pour le FMI, contre une prévision de 8,7% pour le gouvernement. À l’issue des échanges, les deux parties se sont voulues prudentes en retenant 8,7% comme cadrage pour le budget 2014.

Laurent Essolomwa