RDC : fragile espoir de redressement de la courbe économique en 2017

Mardi 3 Janvier 2017 - 17:32

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La croissance du produit intérieur brut devrait se rapprocher des 3 % au cours de la nouvelle année, alors que les prévisions de fin 2016 ont été revues à la baisse de 4,3 % à 2,5 %. Selon la Banque centrale du Congo (BCC), le pays va enregistrer une reprise timide de l’exportation de ses matières premières. Les mines et le pétrole contribuent à hauteur de 95 % aux recettes générées par les exportations.

S’appuyant sur les dernières prévisions plutôt encourageantes du Fonds monétaire international (FMI) pour 2017, l’autorité monétaire annonce une embellie attendue dans les économies avancées. Dès lors, elle projette un effet d’entraînement sur l’exportation des produits de base en RDC. Les projections pour 2017 indiquent une croissance de 2,9 % et un taux d’inflation de 5 % pour la période.       

Pour autant, la RDC n’est pas totalement sortie de la zone rouge, après le ralentissement de l’activité économique des pays émergeants, notamment la Chine,  qui a occasionné la chute des cours mondiaux des matières premières et ses effets néfastes sur les revenus générés par les secteurs minier et pétrolier. Dans le domaine du cuivre par exemple, le pays étant le premier producteur en Afrique, la production cumulée des 3 premiers trimestres 2016 a baissé de 10 % par rapport à l’exercice 2015. Globalement, il y a eu une révision à la baisse des prix des matières premières (cuivre, cobalt, or, pétrole, etc.) de plus de deux tiers, entraînant une faible mobilisation des recettes intérieures. Plusieurs sociétés extractives ont choisi de réduire leurs activités pour éviter de multiplier les pertes. Au niveau des recettes pétrolières, une tendance baissière est enregistrée depuis 2014. En effet, les chiffres de 2015 indiquaient déjà une réalisation de 42 %, contre 84 % au cours de l’exercice précédent.

À la fin de 2015, la RDC a affiché 2,5 % de croissance. Par rapport à 2014, il s’agit d’une chute vertigineuse, soit un peu plus de 5 % de baisse. La croissance s’établissait encore à 7,7 % en 2014. Quant à l’inflation projetée au départ à 4,2 % en 2016, elle a dépassé largement la projection pour s’établir à 20 % de dépréciation à la fin de l’année.

Laurent Essolomwa

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