RDC : le CICR appelle les autorités à empêcher des actes de représailles à l'Est

Lundi 4 Novembre 2013 - 19:29

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

 L'organisation humanitaire est fort préoccupée par la situation des populations victimes des combats dans la province du Nord-Kivu.

« Les combattants capturés ou qui se sont rendus, ou toute autre personne arrêtée, doivent être traités humainement, leur vie et leur dignité doivent être respectés. Nous espérons  commencer très prochainement à visiter ces personnes pour nous assurer de leurs conditions de détention », a déclaré Alessandra Menegon, cheffe de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en RDC. Elle a manifesté son inquiétude quant aux risques que causeraient des actes de vengeance et de représailles par des éléments incontrôlés de la population, des forces armées ou des groupes armés. « Nous appelons les autorités à tout mettre en œuvre pour empêcher de tels actes », a-t-elle souligné.

Dans un communiqué, le CICR se plaint du fait que la reprise des combats, depuis le 25 octobre, opposant les Forces armées congolaises au groupe armé M23 dans le territoire de Rutshuru, dans l’est de la RDC, a provoqué des conséquences humanitaires importantes ressenties jusqu’en Ouganda et au Rwanda. Ainsi, le CICR et les sociétés nationales de la Croix-Rouge en RDC, au Rwanda et en Ouganda travaillent sans relâche pour apporter assistance et protection aux personnes touchées par le conflit, qu’elles soient blessées, déplacées ou réfugiées.

Prise en charge médicale

Le CICR a également prévu dans sa gibecière la prise en charge médicale des victimes de ces affrontements. À l’hôpital de Ndosho, à Goma, une équipe chirurgicale prend en charge des blessés de guerre grâce au matériel médical et chirurgical pouvant soigner cinquante blessés de guerre et des sacs mortuaires octroyés à l’hôpital militaire de Katindo. Outre cet appui, la CICR approvisionne également l’établissement en eau potable à la hauteur de dix mille litres par jour.

Cependant, dans les zones les plus touchées par les combats, précise ce communiqué, des volontaires de la Croix-Rouge RDC recueillent et inhument déjà les dépouilles, tout en veillant sur les risques posés par les restes des explosifs de guerre. Aussi le CICR procède-t-il non seulement à l’évaluation des besoins humanitaires, mais aussi renforce les capacités de prise en charge psychologique dans la maison d’écoute de la ville, un centre de soutien pour les victimes de violences sexuelles. 

Pour échapper à cette guerre, des milliers de familles ont également fui en Ouganda où le CICR, en collaboration avec les volontaires de ce pays, leur accorde la possibilité d’entrer en contact avec leurs familles restés en RDC. Il procède aussi à l’identification des enfants mineurs qui se seraient séparés de leurs familles lors du déplacement.

Au Rwanda, rapporte le CICR, les volontaires de la Croix-Rouge rwandaise sont mobilisés le long de la frontière pour dispenser des premiers soins aux personnes blessées pendant leur fuite dans les zones de combat. Le CICR salue ce geste et  manifeste son soutien aux autorités hospitalières rwandaises dans la prise en charge médicale des blessés avec du matériel et des conseils techniques.

Gypsie Oïssa Tambwe