RDC : le Miss s’oppose au renouvellement du mandat de la Monusco

Le Mouvement des indignés de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (Miss-RDC) s’est dit contre le renouvellement du mandat de la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilité du Congo (Monusco). Ce mouvement exige, par conséquent, le départ de cette mission du pays car «elle n’a rien apporté de plus depuis son arrivée dans le processus de paix au Congo ». «Cette branche armée des Nations unies se comporte plus en ONG humanitaire qu’à une véritable mission de stabilisation », a dénoncé le Miss-RDC dans une déclaration faite le week-end, rappelant que son rôle principal était de protéger la population civile conformément au droit international et non jouer aux ONG humanitaires en RDC.

Le Miss-RDC note, en effet, que chaque année, le mandat de cette mission onusienne est renouvelé mais dans le concret, rien de palpable n’est mis à son actif dans la sécurisation de la population civile. Pour ce mouvement, la situation sécuritaire sur l’étendue du territoire national démontre à suffisance que la Monusco ne tient pas compte de la sollicitude de la population congolaise pour s’impliquer à fond dans la restauration de la paix aux côtés de l’armée, qui aurait également des défaillances qui sont chaque fois décriées par les indignés. « L’humanisme, qui est le bien-fondé de la création des Nations unies, devait en réalité se traduire au travers des organes que composent celles-ci tel que le Conseil de sécurité qui chapeaute la Monusco dont nous ne voyons et sentons pas l’efficacité dans la répression militaire des crimes graves », a déploré le Miss-RDC.

Face à son inquiétude, le Miss-RDC dit se proposer de recourir à la Convention de Genève, qui est un des instruments juridiques en matière de droit international humanitaire. Ce mouvement recommande à ce que le mandat de la Monusco ne puisse plus être renouvelé pour quelque motif que ce soit. Le Miss-RDC dit attendre de la représente spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC et cheffe de cette mission, Leila Zerougui, de déterminer l’ennemi avec lequel le Congo doit négocier, « comme elle l’avait suggéré au cours d’une conférence tenue à Kinshasa en date du 22 octobre 2018 ». Pour ce mouvement, le départ de la Monusco doit être effectif afin de permettre au peuple congolais de prendre son destin en main.