RDC : quelques grandes options de politiques sectorielles en 2014

Lundi 13 Janvier 2014 - 15:59

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Le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, a levé le voile sur certaines questions transversales liées à son programme économique pour l’exercice en cours, notamment les interventions prévues dans les secteurs de l’agriculture, du climat des affaires, de la réforme des finances publiques et de la politique salariale.

Dans le domaine agricole, l’élan enclenché depuis 2012 ne devrait pas connaître de ralentissement en 2014. En effet, le gouvernement a retenu un certain nombre d’actions, notamment la poursuite du financement des campagnes agricoles, la relance du Domaine agro-industriel de la Nsele et le développement progressif des parcs agro-industriels dans les différentes provinces. Concrètement, dans le cadre campagne agricole, les appuis à apporter représentent environ 21 milliards de FC. Cet argent servira notamment au recrutement des moniteurs agricoles pour accompagner les activités du secteur et soutenir les interventions dans les provinces. Ces interventions validées par toutes les provinces concernent la relance de la production végétale et animale, ainsi que l’accès à l’eau potable dans les milieux ruraux.

L’année 2013 restera gravée dans l’histoire du DAIPN, car elle marque la date de sa renaissance, à en croire Matata Ponyo. Le DAIPN est une structure incontournable pour aider le pays à s’approvisionner en produits de grande consommation, notamment la volaille. Cette reprise est le fruit d’un contrat de partenariat public-privé négocié pour une durée de cinq ans avec un privé. Outre la gestion et l’exploitation du DAIPN, ce privé doit aussi veiller à l’ingénierie, la construction pour la valorisation et la réhabilitation du DAIPN. Quant aux parcs agroindustriels, ceux-ci répondent d’abord à la volonté du gouvernement de développer en RDC des systèmes de production agricole modernes. L’idée est d’arriver à stimuler une croissance dans le secteur agricole, et cette évolution se fera à travers trois axes principaux : le développement des fermes commerciales, l’appui aux petits fermiers et le développement des coopératives agricoles à haute intensité de technologies et de main d’œuvre.

Pour sa part, le climat des affaires demeure un secteur important pour la RDC. Déjà, le gouvernement a affirmé avoir réalisé des efforts conséquents sur quatre indicateurs fondamentaux, notamment la création d’entreprise, l’octroi du crédit à l’économie, le commerce transfrontalier et le paiement des taxes, impôts et redevances. Preuve d’un climat plus attractif, l’on a enregistré en 2013 la création de 1 642 entreprises, sociétés et établissements. Sur le volet de la réforme des finances publiques, le gouvernement a pris l’engagement d’élaborer les différentes circulaires de mise en application de la Loi des finances publiques pour l’exercice 2014. Le plan stratégique de réforme des financements publics connaîtra une accélération au cours de cet exercice. Les objectifs sont d’améliorer les modalités d’exécution des dépenses budgétaires et de renforcer le système comptable et de trésorerie. Les textes de loi de réforme sont, pour la plupart, disponibles. Pour assurer la pleine application de ces nouveaux instruments, il devient impérieux de créer au sein de chaque ministère des dépenses de direction administratives et financières, et de renforcer les directions des études et de planification.

Enfin, en rapport au dernier volet sur le paiement des salaires, Matata Ponyo a confirmé une évolution sensible de l’enveloppe de la paie au fil des années, plus précisément entre 2007 et 2013. Les effectifs budgétisés sont passés de 998 000 à 1 200 000. Pour l'heure, la priorité est accordée au secteur de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel. L'autre défi à relever est l’amélioration des barèmes dans d’autres secteurs. En 2014, le traitement de base et la mécanisation de 16 000 enseignants au niveau de la base seront améliorés, a conclu le Premier ministre.

Laurent Essolomwa