Recensement général de la population et de l'habitation : une grande partie du budget va être financée par l’État congolais

Mercredi 4 Mars 2020 - 14:30

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Le processus vient de connaître une nouvelle étape avec le lancement à Brazzaville, ce 4 mars, de la cartographie censitaire censée durer deux mois. Mais le gouvernement n’exclut pas de solliciter un appui financier auprès des partenaires de la Banque mondiale et des agences onusiennes, afin de pouvoir boucler l’opération d’ici à décembre.

Le coup d’envoi de la cartographie censitaire a été donné ce mercredi par la ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, Ingrid Olga Ghislaine Eboucka-Babakas, en présence de ses collègues du gouvernement, des diplomates et représentants des institutions onusiennes, des cadres sectoriels, acteurs de la société civile et médias locaux.

En effet, ce cinquième Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-5) est une opération numérique au moyen des tablettes tactiles équipées de géo-référence et de GPS captant le signal satellitaire. Ce moyen numérique permettra au pays de disposer d’une base de sondage exhaustive d’unités aréolaires pour les enquêtes futures et la mise en place d’un système d’information géographique.

Pour la ministre de tutelle, cette technologie offrira un excellent outil d’aide à la prise de décision. « Le profil numérique de la nation est indispensable pour les responsables d’élaborer les politiques adéquates, de prendre des décisions justifiées à tous les niveaux et en suivre les résultats, en résumé : asseoir une bonne planification du développement de notre pays », a signifié la ministre, lors d'un point de presse.  

Le recensement général de la population est une grande activité nationale recommandée par l’Organisation des Nations unies. Il est normalement organisé chaque dix ans et vise à actualiser les informations sur l’effectif global de la population, ainsi que ses caractéristiques démographiques et socio-économiques. Le RGPH permettra également de disposer d’une cartographie géo-référencée des localités et des infrastructures de base pour les besoins d’aménagement du territoire et de suivi de la politique de décentralisation.

Une forte adhésion de la population est souhaitée

Après la formation des agents recenseurs puis le lancement de la cartographie censitaire grâce au soutien de la Banque mondiale, l’équipe de coordination prévoit d’autres phases, dont le dénombrement général de la population, c’est-à-dire le comptage physique prévu en août ; l’enquête post-censitaire ; le traitement des données, le développement du système d’informations géographiques et la publication des résultats des enquêtes.  

Le succès de l’opération dépendra de l’adhésion de la population, la disponibilité des familles à accueillir les agents recenseurs. « La population se doit donc d’adhérer à ce recensement et à respecter son délai. Le nombre des habitants peut croître et décroître, mais le gouvernement doit le savoir afin de répondre aux attentes de la population », a lancé la ministre du Plan.

Elle a également insisté sur l’implication des autorités locales, les préfets, sous-préfets, maires, chefs de village, pour assurer le relai dans leurs circonscriptions respectives. Le gouvernement promet de maximiser la sensibilisation via les médias, les affiches, les échanges publics…

Les données de base actuellement disponibles remontent à 2007, donnant les chiffres d’environ 3,697 490 habitants.

  

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- La ministre du Plan (au centre) s'adressant à la presse/Adiac - La photo de famille/Adiac

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