Réchauffement climatique : la RDC parmi les dix pays les plus menacés au monde

Samedi 6 Décembre 2014 - 14:30

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En dépit d’une situation générale pas très catastrophique à cause de la localisation du pays dans la zone équatoriale, les premiers signes seraient déjà perceptibles à l'ouest de la RDC, à Matadi plus précisément (Bas-Congo), mais aussi  au sud du Katanga et au nord de l’Oubangui.

Dans cette partie du pays menacée, la conséquence directe est l’impact constaté sur les pluies. La Délégation de l’Union européenne en RDC (UE) a appelé à la mobilisation de l’opinion congolaise sur cette grave question au regard des perspectives très mauvaises. La forêt équatoriale produit 70% des pluies qui tombent sur le bassin du Congo. Aussi la destruction des arbres supprimerait-elle 70% des précipitations. L'on comprend qu'il soit difficile d’éluder ou de minimiser la sensibilité de la question. En effet, les changements se font déjà ressentir. Prenant le cas de l’Oubangui navigable 365 jours par an il y a cent ans avant de passer à 122 jours par an. 

Pour la Délégation de l’UE en RDC, il faut un accord multilatéral de lutte contre le réchauffement espéré fin 2015 à Paris. Celui-ci doit reprendre les engagements contraignants qui reposent sur certains principes qui figurent dans l’actuelle convention-cadre sur le climat en ce qui concerne la responsabilité commune et différenciée, le principe de précaution, etc. Sur ce point précis, l’Afrique se doit de travailler en intelligence avec l’Europe car, a-t-elle poursuivi, les deux continents ont une même vision de la situation. Il convient de rappeler l’absence des résultats probants dans les discussions passées. En se mettant ensemble, il y a une chance d’arriver à un compromis, espère la Délégation de l’UE. Selon elle, il serait intéressant d'arriver à bâtir des partenariats. 

Pour rappel, l’objectif d’une baisse de 2° de la température exige une baisse de 40 à 70% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. L'on devrait même envisager de se rapprocher de zéro en 2100. Selon l’Agence internationale de l’énergie, près des deux tiers des réserves fossiles connues doivent rester dans le sol. Il faut songer à remplacer le pétrole, le charbon et le gaz par les énergies non émettrices de CO2. Cela exigera de tripler, voire de quadrupler les investissements dans ces secteurs entre 2010 et 2050.

Laurent Essolomwa