Recherche d'une candidature commune : l’opposition en réunion stratégique le 10 octobre à Paris

Mercredi 3 Octobre 2018 - 16:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Une frange des candidats ayant postulé à la présidentielle voudrait se retrancher dans la capitale française pour lever une option irréversible sur une vision partagée et un programme harmonisé, mais également sur le choix d'un des leurs pour concourir à la magistrature suprême.

Après la rencontre de Bruxelles, puis celle de Johannesburg, sans oublier le dernier meeting du boulevard Triomphal, à Kinshasa, l’opposition congolaise, du moins, quelques candidats à la présidentielle (validés et invalidés) pensent se réunir, sauf imprévu, à Paris, le 10 octobre, a-t-on appris des sources généralement bien informées. Adolphe Muzito, Martin Fayulu, Freddy Matungulu, Félix Tshisekedi et autres sont en instance de quitter Kinshasa pour se rendre dans la capitale française où est annoncée une grande réunion de vérité.

Il s’agit pour ces opposants, d’approfondir les discussions amorcées au pays sur le choix du candidat unique censé défier celui du Front commun pour le Congo lors du challenge présidentiel du 23 décembre. L’enjeu est de taille. À moins de trois mois des élections, ces dirigeants feraient œuvre utile en dégageant, d’ores et déjà, un consensus autour de cette problématique afin d’affronter les urnes dans l’unité et la cohésion.

Félix Tshisekedi et ses amis seront rejoints à Paris par Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, tous deux recalés. Le choix d'un candidat unique de l'opposition peut s’avérer facile si les uns et les autres décidaient de se départir de leur ego surdimensionné pour privilégier l’intérêt du pays. Cette réunion stratégique aura le mérite d'effectuer les derniers réglages dans la perspective d’un programme commun et d’une candidature unique à aligner, le 23 décembre. L’heure est, pour ainsi dire, à la mobilisation générale autour d’un idéal commun, celui d'obtenir l’alternance démocratique par la voie des urnes.

Les participants à la réunion auront aussi la latitude d'évaluer les recommandations de la rencontre du 12 septembre dernier, à Bruxelles. Au cours de cette rencontre, en effet, des préalables avaient été posés pour garantir des élections réellement démocratiques, libres, inclusives et transparentes. Des recommandations restées lettre morte tant à la Céni qu’au gouvernement. Les critiques formulées aussi bien contre la machine à voter que contre le fichier électoral sont demeurées sans conséquence. Les lignes n’ont pas bougé. Reste à savoir comment les opposants vont gérer cette absence de réaction par rapport à leurs revendications, eux qui ont juré de ne pas cautionner une parodie d’élections. Une chose est vraie, on en saura un peu plus sur le candidat commun de l’opposition qui va en découdre avec celui du Front commun pour le Congo, au sortir de cette réunion de Paris.

Alain Diasso

Notification: 

Non