Recherche scientifique : l'Artemisia pourrait être cultivé à grande échelle au Congo

Mercredi 17 Octobre 2018 - 18:04

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Le ministre de tutelle, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, après avoir visité une pépinière de la plante de base servant à la fabrication des produits contre le paludisme, a pensé qu’il était possible de la produire en abondance dans le pays.

Le 13 octobre, le ministre de la Recherche scientifique et de l'innovation technologique s'est rendu à Mantsimou, dans le huitième arrondissement de Brazzaville, Madibou, où il a visité la pépinière d'Antoine Ndébokolo, l'un des pionniers dans la culture de l'Artemisia au Congo. Martin Parfait Coussoud Mavoungou a effectué sa descente sur les lieux pour voir dans quelle mesure les Congolais peuvent cultiver à grande échelle cette plante, indispensable dans le traitement du paludisme. Encouragé par cette présence du ministre, Antoine Ndebokolo  en a profité afin de souligner les vertus de cette plante utilisée dans des laboratoires pour fabriquer des médicaments contre le paludisme. Aussi a-t-il appelé ses compatriotes à s'approprier la culture de l'Artemesia. « Le ministre va certainement promouvoir la culture de cette plante pour que les Congolais puissent fabriquer les produits contre le paludisme eux-mêmes », a-t-il espéré.

Antoine Ndebokolo voudrait s’associer aux scientifiques de l’Institut national de recherche agronomique et ceux de l’Institut national de recherche forestière (IRF) dans le but de déterminer la teneur de l’artémisinine dans l’artemisia; l’artémisinine étant la molécule qui soigne le paludisme. Il a également rappelé qu’il était possible de le consommer sous forme de salade puis soigner le paludisme, tout en se disant disposé à étendre la culture de cette plante et de servir de support.

Directeur de l’économie et des marchés à l’Agence de régulation des postes et communications électroniques, Antoine Ndebokolo a fait savoir au ministre que le Club pour le développement de l’agroforesterie (CPLAgroforestVetiM), présidé par Raphael Zanga, réalise également  la culture maraichère d’Artemisia annua à petite échelle (moins d’un hectare) à Sibiti, dans le département de la Lékoumou.

Selon les scientifiques de l’IRF, l’itinéraire technique de production artisanale de cette plante semble être maîtrisé dans un premier temps par le CPLAgroforestVetiM. Toutefois, un travail important reste à faire en ce qui concerne sa production à grande échelle. Il s’agit, entre autres, du test de provenance, des essais multisites, de l’évaluation de la productivité, de la teneur en artémisinine et du processus de transformation, notamment le dosage du principe actif et le test clinique.

Ainsi, les futures études à mener sur cette plante devront impliquer les différents centres scientifiques du Congo, à savoir l’IRSSA, IRA, IRSEN, IRF et Anvar. D’après le communiqué de presse du ministère, le CPLAgroforestVetiM attend du gouvernement l’expertise scientifique concernant le protocole permettant la culture à grande échelle, le processus de transformation de l’Artemisia annua, la recherche du marché au niveau national ainsi qu'un appui financier et technique

Notons que c’est le laboratoire de la Société de recherche et de technologies pharmaceutiques, en construction à la cité scientifique de Brazzaville, qui est chargé de l’extraction, la fabrication des antipaludiques et la création de plantations de l’artemisia.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou visitant la pépinière/DR

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