Recherche scientifique : le ministère de tutelle rappelle les bases de son action

Mardi 21 Janvier 2014 - 15:30

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Le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Bruno Jean Richard Itoua, a rappelé le 20 janvier, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie des vœux avec ses collaborateurs, les quatre piliers de son action pour cette année 2014

Pour cette nouvelle année qui commence, le ministre de la Recherche scientifique n’entend pas changer de politique ni de stratégie. Pour Bruno Jean Richard Itoua, la lettre de mission prescrite par le chef de l’État l’année dernière reste d’actualité, conformément au Plan national de développement (PND) 2012-2016. Pour ce faire, il y a défini quatre orientations stratégiques, notamment l’amélioration de la gouvernance, la dotation en infrastructures de recherche, l’amélioration de la production scientifique et l’innovation, pilier essentiel de l’industrialisation.

« Le but premier est de poursuivre la démarche stratégique qui doit nous permettre de fournir à la nation une vision d'ici l'an 2025 de la recherche et de l’innovation », a déclaré le ministre. S’agissant de l’amélioration de la gouvernance, il a indiqué qu’avec le changement de paradigme et de culture envisagé, il faut changer la gouvernance de la recherche puisqu’elle ne peut plus être l’apanage d’un petit groupe de sachants et d'experts. Quant aux infrastructures de recherche, le ministre a rappelé que l’on ne faisait plus la recherche dans la rue, ni au marché. « Il faut construire, reconstruire et réhabiliter les infrastructures de recherche, nous nous battons aussi pour que la recherche soit désormais intégrée dans le concert des infrastructures parce que ce n’est pas seulement les routes, les aéroports, les ponts. Il faut que les laboratoires, qui sont les lieux par excellence où l’on fait la recherche, soient considérés comme des infrastructures à part entière », a insisté Bruno Jean Richard Itoua.

Évoquant le troisième pilier, l’orateur a précisé que l’amélioration de la production scientifique impliquait un certain nombre de choses, parmi lesquelles sa réorganisation et son ancrage à la communauté à laquelle elle appartient. « Sur la base d’une réorganisation du travail scientifique avec des programmes nationaux, des projets fédérateurs, le tout s’inscrivant dans les systèmes nationaux de recherche sectorielle que nous devons construire, j’espère que nous pourrons enfin organiser notre travail de façon visible et efficace », a poursuivi le ministre.

Concernant le quatrième pilier, il a déclaré que l’industrialisation était le meilleur allié de l’innovation. Actuellement, a-t-il rappelé, il est admis que les pays les plus performants sont les nations émergentes. Un des fondements de leur performance est l’innovation. « J’affirme qu’il n’y aura pas d’émergence et de croissance durable sans innovation. Nous, en tant que ministère, avons l’obligation de construire ce pilier de la croissance et de l’émergence qui s’appelle l’innovation », s’est-il engagé.

Des nouveaux directeurs généraux par intérim seront nommés

Le ministre de la Recherche scientifique a, par ailleurs, annoncé la mise en place dans un proche avenir, des directions intérimaires des quatre instituts créés récemment par le président. Il s’agit notamment de l’Institut national de recherche agricole, de l’Institut national de recherche forestière, de l’Institut national de recherche en sciences de la santé et de l’Institut national de recherche en sciences exactes et naturelles. Selon lui, la mise en place de ces nouvelles structures, dont les textes d’application sont prêts, signifie que tous les centres absorbés par ces instituts vont disparaître et seront dissouts de fait. Il n’en restera plus que trois, parmi lesquels le Centre de recherche et d’initiation des projets de technologie et le Centre de recherche géographique et de production cartographique.

« De nouveaux directeurs généraux par intérim sont à nommer à la tête de ces quatre instituts. C’est un vrai chambardement qui se prépare, nous allons y travailler étroitement avec les partenaires sociaux pour qu’ensemble nous puissions tomber d’accord sur les conditions de mise en œuvre. C’est un passage important puisque les instituts doivent emmener justement la mise en œuvre de ce fameux changement de paradigme », a annoncé Bruno Jean Richard Itoua.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Bruno Jean Richard Itoua donne les orientations de la nouvelle année. crédit photo Adiac