Opinion

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Regard sur les cinquante dernières années (1965-2015) (1981)

Jeudi 5 Mai 2016 - 14:11

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On ne dit vraiment jamais adieu au passé, il nous rattrape toujours par le détour de l’histoire.

1981 démarre en fanfare pour le chef de l’Etat, Denis Sassou Nguesso, qui reçoit, le 4 janvier le Prix Simba » 1980, mention Promotion sociale. Simba en swahili signifie lion, avec ce qu’il comporte de noblesse, de force et de sagesse. Le Prix Simba est décerné par l’Académie Simba. Si un malheur ne vient jamais seul, on peut en dire autant du bonheur. C’est ainsi que le 10 avril, Jean Claude Ganga, secrétaire général du Cssa (Conseil supérieur du sport en Afrique) devient titulaire de la médaille de Bronze de l’ordre du Cio (Comité international sportif) pour l’ensemble de son œuvre en faveur du sport et de l’olympisme. Et comme on le dit trivialement après le bonheur vient le malheur, les deux faces antinomiques de la vie. Monseigneur Benoît Gassongo, évêque d’Owando qui vivait seul dans la ville « Les Lianes » est trouvé mort dans sa chambre. Vu l’état du corps, la mort du prélat remonte vraisemblablement à plusieurs jours. Fin lettré, on lui doit de nombreux articles sur différents aspects de l’histoire du Congo.

Dans sa livraison du 28 février au 4 mars 1981, La Semaine consacre un papier à l’émission dominicale de Télé Congo, « Réflexions », animée par Mister Charlie, de son vrai nom, Charles Tchicou, enseignant à l’université Marien -Ngouabi. Il avait pris, le 14 décembre 1980, le relais de l’auteur de ces lignes, qui en était aussi le créateur. «  En deux mois, il s’est imposé comme un homme de télévision parfaitement au courant de petites « ficelles » du métier », peut-on lire dans ce papier. Cette émission était, depuis sa création, l’une des émissions phares de la Télévision congolaise. Deux semaines après son lancement, les responsables de la télévision du Zaïre, pour éviter la concurrence, ont du changer l’heure de diffusion d’une émission de variété qui était programmée au même moment que « Réflexions ».

Du 24 juin au 31 juillet 1981, se tient à Brazzaville, le Festival national de la Culture auquel avait participé un pionnier de la littérature en langues congolaises : J.B Nsadi. Cet écrivain prometteur s’est éteint samedi 24 octobre, à Brazzaville. Né le 4 décembre 1957, J.B. Nsadi était l’un des plus grands espoirs de la nouvelle littérature en langues congolaises ; cette littérature qui prend désormais d’assaut l’université. Le 4 décembre 1980, 10ème anniversaire de l’université Marien-Ngouabi créée par ordonnance présidentielle N° 29/7 du 5 décembre 1971. L’ordonnance présidentielle n°034/77 du 28 juillet portant changement de l’université de Brazzaville qui devient l’université Marien- Ngouabi, suivant le vœu émis le 24 avril 1977 par la section de l’Union de la Jeunesse socialiste congolaise (Ujsc). À l’occasion de cet anniversaire, l’Institut supérieur des sciences de la santé, ouvert le 1er octobre 1975, organise du 30 novembre au 4 décembre, la soutenance des premières thèses de doctorat en médecine au Congo. C’est sous le patronage du chef de l’Etat Denis Sassou Nguesso et sous le parrainage d’Antoine Ndinga Oba, ministre de l’Education nationale, Pierre Damien Boussoukou, ministre de la Santé et des Affaires sociales et Daniel Abibi, recteur de l’université Marien-Ngouabi que se déroule cette première épreuve de vérité des doctorants. Le professeur Jacques Mirouze, membre de l’académie française de médecine et président de l’université de Montpellier est le président des jurys. Le professeur Bouramoué, directeur de l’Inssa, est le président général des jurys. Au terme des soutenances, la première fournée de l’Inssa se présente de la manière suivante : Eboulabeka, Mafina-Mienandi, Moukala-Bissila, Ntsiba, Sounda, Kaba, Loubaki, Nsendé Mouyokolo, Yanova, Bagana, Dybantsa Kiminu, Ibouanga, Iloki, Samba-Mpolo, Tsamas, Birangui, Kala, Mouassiposso, Mananga, Pambou-Nombo, Bakouboula, soit 22 nouveaux médecins. Ainsi va la vie au Congo.

 

MFUMU

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