Opinion

  • Brin d’histoire

Regard sur les cinquante dernières années 1965-2015 2012 (68)

Jeudi 27 Avril 2017 - 11:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


L’année 2012 est placée sous le signe les élections législatives. En attendant, l’actualité dévide un  écheveau de faits et gestes qui constituent la trame de la vie au Congo.

Le président Sassou N'Guesso participe aux festivités du centenaire de l’ANC les 7 et 8 janvier, à Bloemfontein, chef-lieu de la province du Free State, en présence de Nelson Mandela, premier président noir de l’Afrique du Sud démocratique. Lundi 9 janvier 2012, à l’âge de 73 ans, un géant de la presse disparaît : Fulbert Kimina-Makumbu. Né vers 1939, à Ndimba-Voka, dans le district de Boko, F.K.M-Pilote intègre  « La Semaine Africaine » le 2 septembre 1960, après avoir été son correspondant à Pointe-Noire, à partir de 1957. Il  fait valoir ses droits à la retraite, le 30 juin 2005. Un autre homme de presse, Abo Paul Moussitou, grand nom de la chronique musicale au Congo, décédé le 31 décembre 2011, à Casablanca, au Maroc, est inhumé le 10 janvier 2012, au cimetière du centre-ville, à Brazzaville. Né le 17 décembre 1955 à Pointe-Noire, agent de l’UCB (Union congolaise des Banques), il débute à la radio au début des années 80. En 2001, il crée l’émission, « Nostalgies »,  qui devient,  au fil du temps, une des productions phares de Radio-Congo.

Le 12 janvier 2012, célébration décalée, en présence d’Antoinette Sassou N'Guesso, épouse du chef de l’État, du centenaire du district de Gamboma, petit village, appelé, naguère,  Etaba. « Gââmbonm » signifie, véritable foyer des pythons, parce que le fondateur du village Etaba rencontrait souvent un boa dans son champ. C’est en 1909 que l’administrateur colonial français, Buron, y crée un  PCA (Poste de contrôle administratif). En 1947, Gamboma, devient district.

« C’est à l’école et par l’école que se prépare l’avenir de tout pays ». Ce plaidoyer « pour faire  de l’école la grande cause nationale » est extrait d’un papier d’Edouard Ebouka-Babackas, paru dans La Semaine Africaine, n°3161 du mardi 24 janvier 2012.   «Il est de notoriété publique, aujourd’hui, écrit-il, que l’offre d’éducation est, qualitativement et quantitativement médiocre. […]  C’est l’école qui donne l’égalité des chances à tous les enfants de la République, où qu’ils se trouvent sur le territoire national. […] C’est grâce à la qualité de notre école que nous parviendrons à être maîtres de notre destin. À l’échelle planétaire, ce sont les Etats qui ont investi dans l’intelligence qui imposent leur manière de voir et dessinent le monde de demain… Ces propos restent d’actualité. Décès, dimanche 29 janvier 2012,  de Nino Malapet. Virtuose du saxophone, ancien d’Atomic Jazz et du Negro Jazz de Joseph Kaba, ancien chef des orchestres Rock’A Mambo et Bantous de la capitale, Nino Malapet était l’une des figures tutélaires de musique congolaise moderne.

Le 4 mars 2012, le Congo vit un traumatisme collectif grave, suite aux explosions des dépôts de munitions des camps militaires de Mpila. Les victimes de ce drame, 145 corps au total reçoivent l’hommage officiel de la République le dimanche suivant, 11 mars 2012, à l’esplanade du Palais des congrès, en présence de Denis Sassou N'Guesso, président de la République. Un culte œcuménique a lieu à cette occasion.  Le lundi 2 avril 2012, le monde musical congolais en deuil. Antoine Moundanda a rejoint le monde du silence, à l’âge de 84 ans. Né en 1928 à Kampa, dans le département du Pool, Moundanda est l’un des chantres de la « refolklorisation », de la musique congolaise moderne, selon le mot de Sylvain Bemba, avec l’introduction  de la sanza ou sanzi ou likembe, piano à pouce, en français. Il obtient en 1954 le prix Osborne de l’African music society (discothèque internationale de la musique africaine). « Ndjila ya Ndolo », édité par les éditions Ngoma est l’un de ses premiers titres. De son vivant, il a été canonisé par le réalisateur Mpuati Luemba (Jean-Marc Poaty, de son vrai nom), qui a produit un portrait cinématographique de 26 minutes intitulé : Mundand’a Likembé. Toujours dans le  même registre de la mort, la République du Congo rend hommage à Ndombe Opetum, artiste musicien,  décédé le 24 mai 2012, à Kinshasa. Le ministre de la Culture et des Arts, à la tête d’une forte délégation, y fait l’éloge du créateur de la chanson « Hortense », « œuvre sublime », pour reprendre son expression. Quelques jours après, la première biennale congolaise des arts se tient à Brazzaville, du 14 au 16 juin, à l’initiative du ministère de la Culture et des Arts, sous le thème : « Les arts, facteurs d’émergence du Congo ». Trois jours durant, peintres, sculpteurs, modélistes, etc., tiennent des expositions consacrées à leurs productions.

Législatives. La campagne électorale démarre le vendredi 29 juin 2012. C’est l’annonce faite par le ministre Raymond Zéphirin Mboulou. Ainsi va la vie au Congo.

 

 

MFUMU

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Brin d’histoire : les derniers articles