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Mardi 10 Septembre 2019 - 11:13

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Que les regards soient aujourd'hui tournés vers le Congo, notre Congo, n'a rien de bien étonnant. Sur le point de sortir d'une crise financière qui a impacté durement sa gouvernance interne, a touché de plein fouet sa société civile, a provoqué un ralentissement de son économie dont chacun d'entre nous subit aujourd'hui les effets, le pays détient des atouts stratégiques dont a témoigné, il y a très exactement une semaine, l'accueil chaleureux réservé au président Denis Sassou N'Guesso par son homologue français, Emmanuel Macron.

Figurant en bonne place, malgré ses difficultés présentes, dans la liste quelque peu limitée des nations africaines stables sur lesquelles, par conséquent, l'on peut compter en cas de troubles régionaux graves, le Congo Brazzaville est certainement l'un des partenaires les plus sûrs de cette partie du continent. Il suffit pour s'en convaincre de parcourir chaque matin le quotidien que vous tenez entre vos mains ou que vous lisez sur le web et qui relate les nombreux accords que nos dirigeants négocient, puis signent avec les grandes puissances telles que la Chine, les Etats-Unis, la France, la Russie...

Ceci étant dit, ou plutôt écrit, mieux vaut rester prudent et ne pas tomber dans un optimisme qui génèrerait à nouveau le laxisme qui nous a fait tant de mal ces dernières années. S'il est vrai que les feux se mettent au vert les uns après les autres, il l'est tout autant qu'il suffirait d'un rien pour qu'ils repassent au rouge, avec toutes les conséquences désastreuses que cela aurait inévitablement pour l'Etat congolais, mais aussi bien évidemment pour chacun de nous.

Prenons, par exemple, le cas de l'accord conclu récemment avec le Fonds monétaire international. Dans moins de quatre mois, avant donc la fin de cette année 2019, les autorités congolaises devront confirmer que les dispositions prises pour réduire la dette publique, passer un accord raisonnable avec les traders pétroliers, limiter fortement les dépenses des différentes administrations, relancer la croissance en attirant les investisseurs privés sont effectives et ne relèvent pas de l'illusion. Si ce n'est pas le cas et si nous ne démontrons pas notre volonté de respecter les engagements pris envers la communauté internationale, nous replongerons inexorablement dans la crise. Mieux vaut le savoir et agir en conséquence tant qu'il en est temps.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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