Région des Grands Lacs : le 6e sommet de la CIRGL se penchera sur la situation politique et sécuritaire

Mercredi 10 Février 2016 - 13:45

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Luanda, la capitale angolaise accueillera vendredi le 6e sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Conférence internationale pour la paix dans la région des Grands Lacs.

Les questions liées à la situation politique et sécuritaire dans un certain nombre de pays membres de l’organisation, comme le Burundi, la Centrafrique, la République démocratique du Congo ainsi que la situation humanitaire préoccupante dans la région des Grands Lacs seront au menu des travaux de la rencontre.

D’après un communiqué, une série de réunions préparatoires, dont celles des chefs d’état-major des armées, des ministres de la Défense, de leurs homologues des Affaires étrangères et celle des coordonnateurs nationaux des CIRGL, précéderont le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement.    

Les ministres des Affaires étrangères devront à cette occasion examiner et recommander au sommet, les candidats pour le poste de secrétaire général exécutif du CIRGL, suite à la fin du sortant, Tumba Luaba de la République démocratique du Congo. À ce propos, le Burundi, le Kenya ou encore le Soudan ont déjà annoncé leurs candidatures au poste de secrétaire exécutif de la Conférence.

Pour ce qui est de la situation au Burundi, la CIRGL fait déjà partie de la médiation internationale, aux côtés de la Communauté de l’Afrique de l’est (CEA), de l’Union africaine, de l’Union européenne et des Nations unies, dans le but de sortir ce pays d’une grave crise politique. Celle-ci est notamment liée à un conflit électoral entre le pouvoir et l’opposition.

L’examen de la situation en Centrafrique et en RDC s’avère aussi important. Ceci parce que la RCA est en plein processus électoral laborieux de sortie d’une longue guerre civile alors qu’en RDC, la communauté internationale craint l’absence d’un calendrier précis à l’approche des élections générales de cette année, qui suscitent déjà de fortes tensions dans les milieux politiques tant à Kinshasa que dans les régions.

L’une des préoccupations du CIRGL est de préserver les ressources naturelles de la région. C’est pourquoi, les dirigeants de cette espace avaient, lors du 5e sommet ordinaire tenu à Luanda, encouragé l’accélération de la mise en œuvre de six outils pour la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles et une opérationnalisation rapide de l’Unité technique pour les ressources naturelles. Ils s’étaient alors réjouis du lancement du Certificat régional en RDC et au Rwanda. Ils avaient en même temps recommandé l’extension du processus de certification dans les autres pays membres, y compris les conditions nécessaires qui crédibiliseraient ce processus et renforceraient la capacité du Comité d’audit de la CIRGL. Les participants avaient aussi exhorté les Etats membres n’ayant pas encore accédé au processus ITIE à s’y employer.   

La CIRGL, rappelons-le, a été créée pour faire face aux nombreux conflits politiques qui couvaient dans la région des Grands Lacs et ont fini par donner lieu à un génocide en 1994 au Rwanda, avec plus de 800 000 victimes. Ce génocide impacta la stabilité de la RDC par un flux massif de millions de réfugiés rwandais et la prolifération de plusieurs rébellions armées de la sous-région du territoire de la RDC.

Outre cela, la CIRGL aborde dans ses principaux programmes, entre autres, des sujets portant sur la démocratie, la bonne gouvernance, le développement économique et l’intégration régionale ainsi que les questions liées aux droits de l’Homme.   

 

 

Nestor N'Gampoula

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