Réinsertion socioéconomique : plus de 935 millions FCFA pour la construction du CEFA de Brazzaville

Jeudi 13 Février 2014 - 18:46

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La ministre des Affaires sociales, de l’Action humanitaire et de la Solidarité, Émilienne Raoul, a visité, le 13 février, les chantiers réalisés dans le cadre du Projet d’appui à la réinsertion socioéconomique des groupes défavorisés (Parsegd), cofinancé par la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement congolais

Les travaux de construction et d’équipement du Centre d’éducation, de formation et d’apprentissage (CEFA) de Brazzaville, situé au Collège d’enseignement technique Albert Ikogne, à Moukoudzi-Ngouaka, dans le premier arrondissement Makélékélé, s’élèvent à 935.777.453 FCFA. Cette somme est répartie comme suit : 689.188.593 FCFA pour la société Serru-Top chargée de la construction et 246.588.860 FCFA pour la fourniture des équipements techniques confiée à l’entreprise Unit Export Limited. La BAD cofinance ces travaux à hauteur de 60% et le gouvernement 40%.

Placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement technique, professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, le CEFA est implanté sur 23.046 m². Les travaux portent sur la construction de six bâtiments, dont quatre de type R+1 (rez-de-chaussée+1 étage). Il comprend trois pôles des métiers de services qui se déclinent en neuf métiers. Le premier pôle est réservé aux services hôteliers et de restauration. Le deuxième concerne les services administratifs aux entreprises. Enfin le troisième pôle est destiné aux services à la personne (coiffeur-esthétique-cosmétique, couture-confection).

La ministre Émilienne Raoul qui est allée se rendre compte de l’état d’avancement des travaux, a rappelé que deux autres CEFA étaient en construction à Dolisie dans le Niari et à Pointe-Noire. L’option vise à renforcer les structures de formation et à appuyer les filières de formation porteuses d’emplois. Ceci dans le but d’assurer aux jeunes défavorisés une formation en alternance école-entreprise. Selon elle, son département ministériel s’occupe principalement de l’intégration et de l’insertion socioéconomique des jeunes. « Lorsque les jeunes s’adressent à nous pour chercher un emploi, ce sont souvent des jeunes qui n’ont pas de formation. Nous avons construit ce centre ; lorsqu’il sera terminé, nous le remettrons au ministère de l’Enseignement technique et de la professionnel pour résoudre les problèmes posés au niveau du ministère. Ce sont des jeunes sans emploi, ce sont aussi des femmes qui ont des familles ou une fille sans emploi », a-t-elle expliqué.

Le CEFA de Brazzaville est ouvert à tout jeune qui s’adressera dans les circonscriptions d’action sociale aux entreprises privées qui manifestent l’intérêt de former leurs travailleurs pour une requalification pendant quelques mois. Il s’agira, d’après la ministre, de mettre en place un réseau puisque ces mêmes entreprises seront également des tutelles de suivi de ces jeunes, à travers les mises en stage. La ministre a également insisté sur le fait qu’il faudra intégrer les autres métiers de la confection (stylistes, modélistes).

Le pavage de l’avenue du marché Bourreau et de la rue Maloukou/Bouzala achevé

Émilienne Raoul et sa suite ont visité les travaux de l’avenue Bourreau, située entre les arrondissements 1 Makélékélé et 2 Bacongo (marché Bourreau) aménagée dans le cadre du même projet (Parsegd) pour un montant d’environ 820 millions FCFA, y compris la construction du pont. Longue de 875m, cette avenue qui était devenue un dépotoir du quartier et un marché pour les femmes qui vendaient dans la boue, est aujourd’hui un lieu où il fait bon-vivre, en dépit du manque d’entretien par les riverains. « Toujours dans l’objectif de notre mission, il fallait à la fois assainir l’endroit pour que les populations vivent dans un lieu assaini pour éviter des maladies et autres, mais aussi faire de l’insertion socioéconomique des jeunes. Nous avons pris des jeunes chômeurs, que nous avons constitués en petits groupes de métiers avant de les former. Ce sont eux qui ont fabriqué et posé ces pavés puis qui ont appris à faire des caniveaux », a commenté la ministre, qui se félicite que les chefs des très petites entreprises, une fois formés, ont pu décrocher des marchés ailleurs.

Le dernier chantier visité est le pavage de la rue Maloukou/Bouzala, dans le sixième arrondissement, Talangaï. Sur cette ruelle longue de 1,2km, qui part de l’avenue Marien-Ngouabi (rue Maloukou) jusqu’à l’avenue de l’Intendance (rue Bouzala), est érigé un ouvrage de franchissement (pont) permettant de désenclaver les deux quartiers. « Comme vous le savez, aujourd’hui, il faut un suivi, c’est-à dire curer les caniveaux, éviter de jeter les ordures dans le cours d’eau, sinon le lit de la rivière sera rempli et cela provoquera des inondations », a conclu la ministre.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : Un bâtiment du CEFA de Brazzaville. photo 2 : L’avenue du marché Bourreau. photo 2 : Émilienne Raoul visitant les travaux de la rue Maloukou/Bouzala. crédit photo Adiac