Relance économique : le gouvernement prône une politique budgétaire restrictive

Samedi 11 Août 2018 - 17:05

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Frappé de plein fouet par la crise due à l’abaissement des cours de pétrole, le Congo opte pour la restriction budgétaire courant la période de 2019 à 2021, en vue d’aboutir à la relance économique à travers le rétablissement des équilibres.

L'option figure dans le cadre budgétaire à moyen terme, présenté récemment aux membres de l’Assemblée nationale par le Premier ministre, Clément Mouamba.

Le document prévoit de contenir les dépenses et renforcer les mesures d’amélioration et de sécurisation des ressources publiques. Il est également envisagé la viabilité de la dette publique évaluée par le Fonds monétaire international à 110% du produit intérieur brut (PIB), soit 5329 milliards de francs CFA.

Le pétrole étant la première ressource d’exportation du pays, le gouvernement mise sur une production prévisionnelle de 132 millions de barils en 2019, 124 millions en 2020 et 106 millions de barils en 2021.

Concernant les ressources fiscales, l’activité du secteur hors pétrole influe sur les recettes des impôts, des douanes et des taxes indirectes qui appelleront à des mesures de sécurisation. L’on s’attend à une légère hausse des recettes non pétrolières représentant 33,5% du PIB en 2019, 33,9% en 2020 et 34,5% en 2021.

Les recettes dues au secteur pétrolier représenteraient 43,9% du PIB en 2019, 38,1% en 2020 et 31,3% en 2021. Les recettes de l’Etat attendues au cours des trois prochaines années sont estimées en moyenne annuelle à 2022,3 milliards de francs CFA, en raison de la persistance d’une conjoncture économique « mitigée ».

De 2019 à 2021, le niveau moyen de la dette publique serait de 5748 milliards de francs CFA, avec une dette extérieure représentant 80% de l’encours total.

Le gouvernement entend parvenir à une maîtrise du train de vie de l’Etat tout en limitant ses ambitions dans le domaine d’investissement en attendant de retrouver la viabilité budgétaire.

Les intérêts de la dette extérieure seront réglés courant cette période triennale alors que les dépenses de personnel seront rendues compatibles au niveau de l’activité macroéconomique du pays. Il est prévu d’encourager les départs à la retraite, de recruter afin de réduire le déficit en ressources humaines dans les secteurs sociaux.

S’agissant du système bancaire, le gouvernement projette d’améliorer sa situation financière à travers la constitution d’une épargne nationale. Les projections de financement réalisées ne concernent que les apports des partenaires techniques et financiers, liés aux projets en cofinancement.

Le règlement du problème de financement implique la restructuration de la dette, l’apport financier des partenaires extérieurs, les ressources additionnelles découlant de l’amélioration attendue de la conjoncture.  

Pour le gouvernement, « si le prix du baril venait à se consolider sur la période, les recettes additionnelles générées par cette embellie serviraient prioritairement à l’amortissement de la dette ».    

Christian Brice Elion

Notification: 

Non