Religion : bientôt la création d’un institut de formation des pasteurs au Congo

Lundi 17 Février 2014 - 16:30

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La décision prise à l’issue de l’assemblée générale extraordinaire de l’Association moisson des assemblées de Dieu au Congo, qui s'est tenue le 15 février à Brazzaville, a été motivée par le fait que « l’appel au ministère et l’onction du Saint-Esprit ne suffisaient pas pour rendre un ministère spirituel efficace »

L’Institut moisson des assemblées de Dieu au Congo (Imadac) en création, sera pour ses initiateurs, une structure destinée à standardiser la formation des leaders ecclésiaux. Selon le secrétaire général de l'Association moisson des assemblées de Dieu au Congo (Amadac), Parfait Mbon, cette décision prise en assemblée générale, vient entériner l’accord intervenu entre l’Église des assemblées de Dieu du Congo (EADC), du révérend Jean-Baptiste Bafounguissa, et la Communauté évangélique des assemblées de Dieu du Congo (CEADC), dirigée par le révérend François Ebali. Cette association pense que les instituts de formation biblique, théologique et pastorale existant actuellement, assurent un enseignement libéral. « À la différence des autres instituts de formation, il ne devra recevoir que les leaders spirituels d’obédience pentecôtiste, issus ou non du mouvement des assemblées de Dieu et dont la confession de foi ne fera pas entorse aux enseignements qui seront dispensés », a indiqué Parfait Mbon.

Sur le plan pédagogique, l’Imadac devra assurer, a poursuivi le secrétaire général de l’Amadac, en dehors des disciplines classiques, des enseignements ayant trait aux préoccupations du monde évolutif (initiation et perfectionnement en langue anglaise, management, gestion administrative et financière, etc.). Justifiant la place de la formation dans le plan d’action de l'association, Parfait Mbon a évoqué deux raisons fondamentales. La première est liée à l’impact positif qu’une bonne formation peut avoir dans l’exercice d’un ministère pastoral. « En effet, l’appel au ministère et l’onction du Saint-Esprit ne suffisent pas pour rendre un ministère spirituel efficace. La formation participe ainsi à la connaissance et à l’efficacité d’un ministère spirituel », a-t-il avancé. La seconde raison se rapporte aux orientations données par les autorités de la République qui préconisent la formation qualifiante dans tous les domaines de la vie de la nation.

Quant aux conditions d’accès à la formation offerte par le futur institut, il a expliqué qu’en dehors de la confession de foi de tout candidat qui doit être similaire à celle des assemblées de Dieu, le règlement pédagogique prévoit, en son article 2, que le candidat à la formation doit avoir reçu un appel au ministère pastoral. Il doit être également de sexe masculin, savoir lire et écrire le français, être baptisé d’eau et du Saint-Esprit ainsi que présenter un dossier de candidature et réussir au test d’entrée, après acceptation dudit dossier.

Rappelons que les assemblées de Dieu sont un mouvement mondial d’obédience chrétienne pentecôtiste, né aux États-Unis en 1906. Elles mettent un accent particulier sur la réactualisation des dons du Saint-Esprit. Au Congo, les premières églises de réveil qui ont incarné ce mouvement furent implantées en 1970, grâce à l’œuvre évangélique des éminents hommes de Dieu tels que le pasteur Pierre Ngot, le prophète Demba Esaïe, l’apôtre Lucien Itoua et bien d’autres.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le secrétaire général de l'Imadac, Parfait Mbon.