Représentation théâtrale : Mondessa, une première sur les planches à l’IFC

Coup d’essai- coup de maître, la première pièce de théâtre de Serge Eugène Ghoma Boubanga,  a été une  grande réussite au point de susciter l’adhésion de tous les spectateurs venus très nombreux. Il a fallu une année de préparation pour que son metteur en scène, Arsène Fortuné Bateza, passe à l’action avec 16 acteurs de la compagnie Tune comédie.

De quoi parle-t-on dans Mondessa ? En des temps très lointains, le royaume de Mondessa prospérait grâce à la pêche, à l’agriculture et au commerce du bronze. Les hommes et les femmes participaient ensemble à la vie de la collectivité. Un nouveau roi monta sur le trône ; c’était le règne de l’abondance et de la prospérité. Les lois du royaume, héritées de générations en générations, s’imposaient à tous, y compris aux monarques. A mesure que passaient les ans, le nouveau roi, devenu quinquagénaire, s’engagea dans des rêveries solitaires qui l’amenèrent à défier les lois et à vouloir braver le temps.

La leçon à tirer, a déclaré le metteur en scène, c’est l’amour. Une ouverture sur l’altérité. C’est une invite à la démocratie, à aimer son peuple, à ne pas outrepasser les lois, et à garantir la justice et l’équité dans la gestion des affaires publiques.

Réagissant à l’issue de cette présentation théâtrale, Serge Eugène Ghoma Boubanga, auteur de Mondessa a apprécié les acteurs. « Après cette prestation des artistes, je suis sans voix. C’est un grand moment de théâtre auquel je viens d’assister. Je suis très heureux que ces jeunes acteurs qui pour la plupart commencent à peine à monter sur scène aient pu donner une vie aussi intense à ce texte. Je ne peux que me réjouir et leur souhaiter bonne chance dans leur carrière ».

Mondessa, a-t-il ajouté, c’est un peu un regard critique sur les responsabilités. C’est l’histoire d’une société, d’un épanouissement et d’une fin. C’est une histoire qu’ils ont voulu un peu critique, mais c’est aussi une histoire grave, parce que la vie est faite des choses graves et ce sont les choses graves qui éduquent. C’est donc un drame qui devrait amener la communauté à tirer les leçons de cette belle histoire. « Souhaitons à ces artistes de renouveler leur excellente prestation dans d’autres salles, pourquoi pas d’autres cieux », a-t-il déclaré.