République centrafricaine : Ivan Simonovic plaide pour le renforcement des troupes régionales de la Cééac

Samedi 10 Août 2013 - 15:30

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Dans un message intitulé Chaos au cœur de l’Afrique et publié le 5 août, le secrétaire général adjoint des Nations unies aux droits de l’homme a dénoncé les exactions commises à Bangui, puis exhorté la communauté internationale à ne pas abandonner cette nation marquée par le conflit

« Les troupes régionales doivent être renforcées au plus vite par une force plus large et plus diversifiée sous les auspices des Nations unies. Cette force permettra d’apporter la sécurité, de mieux protéger la population civile et de créer un environnement favorable pour l’organisation d’élections libres et régulières dans les prochains dix-huit mois, tel que prévu par les accords de Libreville », estime Ivan Simonovic. Le représentant onusien a aussi fait part de sa préoccupation face au taux élevé de cas de violences sexuelles dans le pays. D’après lui, de nombreuses violations des droits de l’homme ont été commises, notamment des exécutions sommaires et des cas de disparition forcée, de détention arbitraire et de torture.

La situation chaotique du pays a un impact sur la vie quotidienne des populations dans tous ses aspects, s’est alarmé le secrétaire général adjoint de l’ONU, indiquant que les écoles publiques sont fermées depuis décembre dernier et que moins de 20% des services de santé sont opérationnels. « Si la sécurité ne s’améliore pas, les professeurs et les médecins qui ont trouvé refuge à Bangui ne pourront pas retourner sur les lieux de travail, plus de 650 000 enfants perdront une autre année scolaire, un autre cycle de récolte sera perdu, et d’autres personnes seront tuées ou violées », a-t-il expliqué. Le haut responsable s’est ensuite dit extrêmement préoccupé par le manque d’attention, de la part des médias et de la communauté internationale, vis-à-vis de la situation en République centrafricaine du point de vue humanitaire et du point de vue des droits de l’homme. Il a jugé essentiel de restaurer la sécurité pour ramener une forme de normalité dans l’ensemble du pays, éviter l’approfondissement des divisions ethniques et religieuses et faciliter la réconciliation nationale.

S’agissant de la sécurité dans la ville de Bangui, Ivan Simonovic a indiqué qu’elle s’est améliorée au cours de ces derniers mois suite à l’intervention de la Communauté économique des États d’Afrique centrale, de l’Union africaine et la communauté internationale élargie. « Après la restauration de la sécurité, l’établissement de l’État de droit, la mise en place d’un processus de justice transitionnelle et la détermination des responsabilités pour les crimes commis par les deux parties au conflit doivent être la prochaine priorité », a conclu le secrétaire adjoint des Nations unies aux droits de l’homme.

Yvette-Reine Nzaba