Rescolarisation: un volet important de lutte contre le décrochage scolaire

Jeudi 18 Octobre 2018 - 14:15

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Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a indiqué le 15 octobre, à l’occasion de la rentrée pédago-andragogique, que le gouvernement envisageait d’accorder une place particulière au cycle non formel.

Après la rentrée scolaire, dans le cycle formel le 1er octobre, le tour était revenu le 15 octobre, aux élèves du cycle non formel, notamment ceux des centres de rescolarisation et d’alphabétisation.

En effet, le ministre de tutelle a supervisé la reprise des cours aux centres de rescolarisation d’Angola-Libre, Loango Marine et de l’école primaire de Ngamakosso ainsi qu’au centre d’alphabétisation Maman-Elombé de Ouenzé. Il a souligné la portée de ce volet de l’éducation.

« Le volet rescolarisation doit être considéré comme étant le rempart contre l’échec scolaire, la déscolarisation et le décrochage scolaire. Au travers de la rescolarisation, nous prenons en charge dès le début, les enfants en difficultés scolaires, pour ne pas leur faire courir le risque de se décrocher, parce qu’un enfant en difficultés scolaires n’est pas sûr de poursuivre son cycle normal. Il sera obligé, à un moment donné, soit par honte, soit par gêne, d’abandonner », a expliqué Anatole Collinet Makosso.

Selon lui, le cycle formel récupère souvent 1 ou 2% de ces enfants en difficultés ou en échec scolaire, alors que l’école est obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans. Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation a également rappelé qu’environ 70% des élèves n’atteignaient pas le socle de compétences pouvant leur permettre de poursuivre la scolarité à la fin du cycle primaire. « Imaginez que vous ayez 70% qui quittent le cycle primaire avec toutes ces difficultés, vous verrez nécessairement que 40 ou 50% d’élèves risquent d’arrêter les études avant la classe de 3e. La cause est que les difficultés qu’ils éprouvent depuis l’école primaire ne peuvent pas leur permettre d’interpréter, d’analyser ou d’intégrer un certain nombre d’informations dans un ensemble de documents écrits », a-t-il poursuivi.

Education non formelle, une deuxième chance

Soulignant la nécessité d’étendre cette réforme de l’éducation non formelle jusqu’au collège et au lycée, le ministre a reconnu que les cours de remise à niveau étaient indispensables pour tout enfant éprouvant des difficultés, afin de s’assurer de la formation d’une élite de qualité.

Interrogé sur la politique du gouvernement visant à récupérer les enfants ayant abandonné les études, il a répondu que le programme d’éducation non formelle est une sorte d’école de deuxième chance donnée aux déscolarisés ou non scolarisés. Ainsi, on ne peut pas envoyer, a-t-il dit, un enfant ayant 10 ans ou plus dans les centres d’alphabétisation, réservés normalement aux adultes.

« Un enfant de 10 ans, dans un pays où l’école est obligatoire, nous le reprenons pour le mettre dans les centres de rescolarisation. Nous mettons un accent dans la rescolarisation, parce qu’en réalité, si nous étions très rigoureux, la moitié de nos élèves qui sont dans le circuit formel ne devrait pas l’être. Leur niveau ne devrait pas leur permettre d’être dans les classes dans lesquelles ils sont actuellement », a conclu Anatole Collinet Makosso.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Anatole Collinet Makosso encourageant les élèves des centres de rescolarisation /Espérancia

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