Réseau des compétences électorales francophones : participation active de la Commission électorale de la RDC aux travaux de Bamako

Mardi 28 Janvier 2014 - 18:15

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Les organismes de gestion des élections (OGE) ont été appelés à administrer les élections dans la plus grande neutralité politique et à favoriser la concertation des acteurs institutionnels et non institutionnels dans les prises de décisions. 

La RDC a pris une part active aux récentes assises de Bamako consacrées à la deuxième assemblée générale du Réseau des compétences électorales francophones (Récéf) et au séminaire électoral d’échanges sur la consolidation et la professionnalisation des organismes de gestion des élections. La déclaration de Bamako, qui en est l’émanation, met un accent particulier notamment sur l’importance pour les chefs d’État et de gouvernements membres du réseau de poursuivre la mise en place et la consolidation d’organismes permanents, impartiaux et professionnels garantissant la transparence et la crédibilité des élections. Elle leur recommande d’anticiper la préparation budgétaire des élections conformément aux exigences du calendrier électoral et de créer une banque régionale de matériels électoraux dans le cadre d’une mutualisation des moyens pour réduire le cout des élections.

Au cours de ces assises consacrées aux administrateurs des organismes de gestion des élections dans l’espace francophone, le rapporteur adjoint de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de la RDC, Onésime Kukatula Falash, a fait une communication sur «le financement des élections et l’aide internationale : cas de la RDC ». Il a axé son intervention sur les aspects techniques que les Organismes de gestion des élections (OGE) doivent prendre en compte pour rendre réalistes leurs budgets, d’une part, ainsi que la part de l’aide internationale et la hauteur de la contribution du gouvernement congolais dans le financement des élections de 2006 et 2011. Il s’est dégagé que le gouvernement congolais avait réussi à renverser la tendance de 2006 en finançant à plus de 68% les élections de 2011 sans aucune incidence sur le coût. Les dernières élections se sont avérées plus onéreuses que les premières.

Autonomie de gestion

Les échanges ont permis aux participants de se rendre compte qu’en matière d’organisme de gestion des élections, il n’existe pas de modèle de structure standard, cependant, tous les OGE aspirent à une grande indépendance, à une autonomie de gestion, leur professionnalisation étant un gage de stabilité. Aussi s’est-il dégagé que la composition des OGE est un élément crucial pour renforcer la confiance des citoyens et des différents acteurs impliqués dans le processus électoral; la question budgétaire est une préoccupation majeure en matière de financement des élections et l’aide internationale. Toutefois, ont-ils noté, il est aussi légitime qu’un État puisse financer de façon autonome ses élections.

En ce qui concerne les relations de l’OGE avec les autres acteurs électoraux qui sont les partis politiques, les citoyens, les médias, le gouvernement, les tribunaux, les organisations internationales et autres institutions, le Récéf a relevé l’intérêt d’une collaboration harmonieuse dans la conduite des opérations électorales. La question de recrutement et de la formation des agents de l’OGE, c’est une question centrale pour développer chez le personnel l’expertise nécessaire à la bonne organisation des scrutins. Dans ce domaine, ont-ils ajouté, tant le recrutement que la formation, pose toutefois des défis considérables aux OGE en raison de l’ampleur des besoins en ressources humaines qualifiées surtout en période électorale.

Centres de formation

Par ailleurs, il a été noté que les centres et les écoles de formations en matière électorale présents dans l’espace francophone peuvent jouer un rôle de renforcement de capacités au profit du personnel des OGE, qui en éprouve un besoin pressant. Les perspectives de coopération au plan international voire régional ou sous-régional même entre OGE, constituent aussi des pistes possibles à encourager et à développer dans le cadre d’une mutualisation des moyens permettant de réduire les dépenses électorales.

Les participants à la deuxième assemblée générale du Récéf et au séminaire électoral d’échanges sur la consolidation et la professionnalisation des OGE ont renouvelé leur confiance au comité dirigé par le général Siaka Sangaré, président de l’OGE du Mali, pour présider aux destinés du Réseau pendant les deux prochaines années. Parmi les administrateurs des commissions électorales qui ont effectué le déplacement à Bamako se trouvaient notamment l’abbé Apollinaire Malu Malu, président de la Céni/RDC et son homologue de la Côte d’Ivoire.

Jeannot Kayuba

Légendes et crédits photo : 

1. Onésime Kukatula Falash et le président de la Céni Burkina Faso, Barthélémy Kéré 2. Le Premier ministre du Mali, Oumar Tatam Ly, (au centre) lors de l'ouverture des travaux de Bamako