Résilience climatique : vingt-sept pays africains s’engagent à restaurer cent onze millions d’hectares de terres

Mardi 2 Octobre 2018 - 13:45

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L'engagement dépasse l’objectif de cent millions d’hectares fixé par l’Initiative pour la restauration des paysages forestiers africains (AFR100) et le Défi de Bonn.

En concrétisant leur engagement, les vingt-sept pays africains favoriseront la résilience climatique, la croissance économique et plus encore. « Le fait que le partenariat AFR100 a dépassé son objectif de prise d’engagements pour cent millions d’hectares constitue un témoignage de la volonté politique continue visant à restaurer les paysages à travers l’Afrique. Nous devons soutenir cette dynamique et passer des engagements à la mise en œuvre. Il existe déjà de nombreux exemples de restauration réussie en cours au sein des communautés africaines, grâce auxquels nous pouvons apprendre collectivement, afin de réaliser ces engagements », a déclaré Wanjira Mathai, Première conseillère du WRI et coprésidente du Global restoration council.

En marge du troisième rassemblement annuel des partenaires de l’AFR100 à Nairobi, au Kénya, le Burkina Faso (cinq millions d’hectares) et le Soudan (14,6 millions d’hectares) se sont engagés à restaurer une superficie combinée de 19,6 millions d’hectares de terres afin de réaliser l’objectif de cent millions d’hectares. Ces engagements font suite à ceux du Togo (1,4 million d’hectares) et de la Tanzanie (5,2 millions d’hectares).

« Le Soudan est ravi d’être en mesure de s’engager à restaurer 14,6 millions d’hectares de terres dégradées dans le cadre de l’AFR100. La restauration au Soudan soutiendra la réduction de l’immigration de la jeunesse et la sécurité alimentaire pour les communautés les plus pauvres, de même qu’elle aidera le pays à répondre aux engagements internationaux », a déclaré Ali Hamid Osman, spécialiste suivi et évaluation pour le Projet de gestion durable des ressources naturelles du Soudan.

La restauration est largement entendue comme un moyen clé de réaliser les objectifs en matière de changement climatique, de désertification, de biodiversité et de développement durable en Afrique ainsi que de protéger les ressources alimentaires, hydriques et énergétiques vitales. Douze partenaires financiers y ont engagé un montant supérieur à 1,5 milliard de dollars américains. « Dans une période de pression toujours croissante sur les terres, les ressources hydriques et la biodiversité, la restauration des forêts et paysages dégradés est plus urgente que jamais. Reboiser les terres offre de nombreux avantages en termes de développement durable, de lutte contre la pauvreté et la faim, de même que pour la conservation de la biodiversité et l’adaptation au changement climatique. La restauration s’avère spectaculaire dans le fait que chaque dollar investi offre un retour potentiel de vingt-sept à trente-cinq dollars. Voir les communautés restaurant leurs terres obtenir une part des bénéfices de la restauration est un honneur », a déclaré Mamadou Diakhite, chef d’équipe Gestion durable des terres et de l’eau (Sustainable Land and Water Management, SLWM), à l’agence du Nepad, siège du secrétariat de l’AFR100.

L’AFR100 a été lancée en 2015 afin de répondre au mandat de l’Union africaine visant à restaurer cent millions d’hectares de terres d’ici à 2030. L’initiative est conduite par l’agence du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (New Partnership for Africa’s Development, Nepad) de l’Union africaine, en partenariat avec vingt-sept pays participants, vingt-sept partenaires techniques et douze partenaires financiers. De fait, de toutes les plates-formes régionales du Défi de Bonn, l’AFR100 est celle connaissant le plus de succès, en contribuant pour plus de la moitié des engagements totaux actuels de cent soixante-dix millions d’hectares.

Josiane Mambou Loukoula

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