Ressources électriques : la Snél en manque de performances

Jeudi 1 Août 2013 - 17:15

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 La contre-performance de l’équipe Éric Mbala justifie tant le besoin de la libéralisation du secteur de l'électricité que d’un changement imminent des dirigeants de l’entreprise.

Dans tous les secteurs de la RDC, l’heure est à la quête des nouvelles performances en vue d’améliorer les conditions de la population. Les problèmes liés au panier de la ménagère, à l’eau et l’électricité, à la santé, au logement et l’emploi préoccupent au plus haut chef le gouvernement en raison de leur capacité à changer l’opinion des Congolais sur l’action de ses dirigeants. Cependant, « la révolution de la modernité » semble demeurer un simple slogan notamment dans le secteur de l’électricité où le recours aux promesses creuses et aux discours pompeux est toujours de mise alors que les coupures d’électricité et autres délestages sont à l’origine d’une insécurité sans pareille.

Pour les observateurs avertis, les efforts du gouvernement pour l’amélioration de la desserte en électricité fait face actuellement à une absence de performances de la Société nationale d’électricité (Snél) justifiant ainsi le besoin de la libéralisation du secteur. Bien que les « grandes actions de marketing » aient été menées par l’équipe dirigée par Mbala, la Snél demeure un canard boîteux dont la gestion ne profite que très peu aux Congolais. Actuellement, seuls 9% de la population sont alimentés, soit 6.120.000 habitants sur environ 70 millions. Et au bout de deux ans de gestion, les actions à impact visibles du comité de gestion de la Snél sont à compter par le bout du doigt.

Que des promesses

Les changements attendus tardent à venir alors que la haute direction de la Snél avait été mise en place en raison d’un besoin urgent des résultats à court terme. Les défis demeurent le même qu’à l’époque du comité Yengo, écarté pour absence de résultats, de quoi mettre l’eau au moulin de ceux qui ont dénoncé, il y a une année, le détournement de 9 millions de dollars chaque mois  au sein de cette entreprise publique transformée en société commerciale. Rappelons que la mission de l’équipe Mbala était essentiellement de mettre rapidement un terme aux multiples dysfonctionnements de la Snél et procurer aux Congolais de l'électricité potable et permanente indispensable à une vie sociale paisible.

Comme l’équipe précédente, le comité Éric Mbala justifie ses contre-performances notamment par l’effritement  de l’électricité dû à l’étiage du fleuve Congo et à l’ensablement du canal d’amenée, les mêmes raisons qu’autrefois. D’aucuns n’hésitent pas à appeler de tous leurs vœux un audit de la Snél au regard de certains faits reprochés à la direction de cette entreprise liés notamment aux engagements, à la passation des marchés et d’une manière générale à leur gestion quotidienne. Une telle initiative aura le mérite d’éclairer l’opinion sur la gestion de l’équipe Mbala, à la veille du lancement des travaux de mise en service des projets Inga III, dont le coût est estimé 7 milliards de dollars américains ainsi que Katende. Que dire des « embauches tribalisées » dont la presse kinoise a récemment fait écho et des licenciements du personnel hautement qualifiée passés sous silence. Dossier à suivre.  

Jeannot Kayuba

Jeannot Kayuba

Légendes et crédits photo : 

Éric Mbala, administrateur délégué de la Snél (photo Radio Okapi)