Retombées des derniers pillages : les Chinois exigent la réparation des préjudices subis

Mercredi 28 Janvier 2015 - 14:15

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Au moins cinquante-trois magasins des opérateurs économiques chinois ont été pillés et trois ressortissants chinois grièvement blessés lors des récentes manifestations de l’opposition contre la révision de la loi électorale.  

Les ressortissants chinois en RDC sont toujours dans la psychose des manifestations du 19, 20 et 21 janvier dernier qui ont littéralement paralysé la ville de Kinshasa avec, à la clé, des attaques en règle contre les intérêts chinois. Les magasins chinois situés notamment dans la partie est de la capitale étaient particulièrement la cible des manifestants. Craignant les représailles, quelques sujets chinois ont du se retrancher à la chambre de commerce sino-congolaise pour se mettre à l’abri. Aujourd’hui beaucoup d’entre eux ont vu tout leur investissement partir en fumée à la suite de ces pillages. Au décompte, cinquante-trois magasins tenus par des opérateurs chinois ont été pillés et trois ressortissants chinois ont été grièvement blessés.

Les dégâts matériels sont incommensurables et les pertes enregistrées avoisineraient les cinq millions de dollars, à en croire les représentants de la communauté chinoise en RDC dont une délégation a conféré le 26 janvier avec le secrétaire exécutif du bureau de coordination et de suivi du programme sino-congolais. Tout en rassurant ses hôtes de transmettre à qui de droit leurs doléances, Moïse Ekanga les a invités à œuvrer en RDC dans le respect des lois du pays afin de parer à toute éventualité. Et dans le cas d’espèce, ces marchands chinois exercent le petit commerce au même titre que les nationaux en violation de la loi et sous couvert de deux dames congolaises bien connues. D’où la réparation du préjudice subi sera fonction de l’éclairage qu’auront à apporter à ce sujet les opérateurs commerçants victimes des violences décriées en démontrant que les magasins pillés leur appartiennent effectivement en dépit de leur dénomination.

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Un policier montant la garde devant un magasin