Retour à l'ordre constitutionnel : l’élite intellectuelle congolaise joue sa partition

Mercredi 30 Août 2017 - 18:30

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Consciente de son rôle social, cette élite est déterminée à écrire une nouvelle page de l’histoire de la RDC.

Déclaration de Kinshasa. Tel est l’intitulé du document ayant sanctionné le forum qui a réuni pendant deux jours d’affilée, soit du 28 au 29 août à Kinshasa, les professeurs d’université. Ces derniers se sont servis de ce cadre de réflexion pour échanger sur le thème « Nation congolaise en péril : responsabilité sociale des universitaires ». L’occasion était belle pour l’élite intellectuelle du pays de faire une réelle introspection afin de dégager la responsabilité des universitaires dans la débâcle socioéconomique que connaît actuellement la RDC et envisager les voies et moyens pour y remédier. L’initiative de l’Institut pour la démocratie, la gouvernance, la paix et le développement en Afrique était salutaire à plus d’un titre car elle a permis aux professeurs d’université de se remettre en cause par rapport à leur rôle social qu’ils n’ont pas pu assumer correctement ces dernières années. Prenant conscience de cela, ils ont pris l’engagement de mettre dorénavant leur intelligence au service du développement de leur pays avec, à la clé, la revalorisation de l’université qui est leur premier cadre de travail.

C’est une nouvelle page de l’histoire du pays que les participants à ce forum sont en passe d’écrire. Plusieurs résolutions ont été prises lors de ces assises qui ont connu la participation, entre autres, des professeurs Jacques Djoli, Denis Mukwege, Freddy Matungulu, ainsi que de quelques membres du Rassemblement et du Front pour le respect de la constitution. La grande recommandation faite à l'endroit des instances politiques concerne « la restauration de l’ordre constitutionnel par l’organisation des élections le 31 décembre 2017 au plus tard » conformément à l’Accord du 31 décembre 2016 tel qu’endossé par la Communauté internationale à travers le Conseil de sécurité de l’ONU, l’Union africaine, la Sadc, l’Union européenne et plusieurs autres organisations régionales.

Dans la foulée, les participants ont demandé au peuple congolais de se mettre débout « pour revendiquer la restauration de l’ordre constitutionnel » de sorte à « bâtir, dans la justice et la paix, un pays plus beau qu’avant où la dignité est assurée à chaque Congolaise et à chaque Congolais et pas seulement à un petit groupe d’individus au pouvoir ». Pour l’élite congolaise représentée au Cepas, le peuple veut les élections à tout prix. D’où sa requête pour un appui de la communauté internationale au peuple congolais dans la réalisation de son aspiration légitime à la tenue sans délai des élections libres, transparentes et démocratiques. Par ailleurs, les professeurs d’université en tant qu’une composante à part entière de la société civile ont pris acte du « Manifeste du Citoyen congolais » adopté le 18 août 2017 - qui prône une transition sans Kabila - tout en demandant à l’ensemble du Peuple congolais de se mobiliser en conséquence.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Une vue des participants aux assises de Cepas

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