Révision de la Constitution : la majorité présidentielle pourrait bientôt s’y pencher

Lundi 18 Août 2014 - 18:49

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La convocation de la réunion à laquelle devrait participer le chef de l'État a été décidée le week-end dernier au cours d'une rencontre entre le bureau politique du MSR et le coordonnateur de la majorité présidentielle.

La majorité présidentielle pourrait convoquer d’ici là une réunion pour débattre de la problématique de la révision constitutionnelle afin de dégager une position officielle. C’est ce qui ressort d’une rencontre entre le secrétaire exécutif de la plate-forme présidentielle et le bureau politique du Mouvement social pour le renouveau (MSR) qui, le premier, avait émis l’idée d’organiser ces échanges afin de lever une option claire sur la question. L’on se souvient que tout récemment, ce parti politique cher à Pierre Lumbi est monté au créneau pour réclamer la tenue d’un débat interne au sein de la famille politique afin de discuter sur la révision ou non des dispositions intangibles de l’article 220 de la Constitution. Il s’agit, pour ce parti politique, d’amener tous les membres de la plate-forme à parler d’une seule voix, même si quelques-uns avaient émis de manière unilatérale des postions qui n’engageaient pas forcément la famille politique.

Tel est notamment le cas du parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie qui, à la faveur d’une matinée politique, s’était clairement exprimé en prenant position pour la révision de la Constitution. « Cette révision ne peut se faire ni dans le secret, ni dans la discrétion, ni par ordonnance présidentielle, ni par arrêté ministériel, encore moins par simple déclaration d’un acteur politique », commente-t-on du côté du MSR qui tient mordicus à ce que tous les membres de la majorité puissent se retrouver autour d’une table pour évoquer cette question d’importance nationale.

Le MSR vient d’ailleurs d’avoir gain de cause, car l’idée semble avoir été acceptée par Aubin Minaku qui aurait, d’après des sources, décidé finalement de convoquer incessamment une réunion du bureau politique de la majorité présidentielle à laquelle devrait participer le chef de l'État en sa qualité d’autorité morale. L’on croit savoir qu’à l’occasion, Joseph Kabila pourrait vraisemblablement s‘exprimer sur cette question fondamentale. D’après maints analystes,  cette question pourrait apporter un nouvel éclairage sur les ambitions que nourrit la majorité par rapport aux échéances de 2016 avec, à la clé, son intention avérée de réviser la Constitution.

 

Alain Diasso