Révision de la Constitution : Moïse Moni Della salue la position de Kengo wa Dongo

Lundi 15 Septembre 2014 - 18:15

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Pour le secrétaire général du Rassemblement des Congolais démocrates et nationalistes (RCDN), le président du Sénat congolais vient de répondre au rendez-vous de l'histoire et sa réaction fera tâche d’huile en Afrique.

Dans une réaction à chaud, le 15 septembre, aux discours des présidents des deux chambres du Parlement, à l’occasion de la rentrée parlementaire, le secrétaire général du RCDN a salué la position de Léon Kengo wa Dondo, qui s’est inscrit contre la révision constitutionnelle prônée par la majorité présidentielle. « La position du président du Sénat reflète le point de vue de la majorité de la population. Au moment où il lève la voix d’une manière solennelle, on ne peut que saluer », a noté Moïse Moni Della.

Pour ce politicien qui est parmi les ténors de l’opposition congolaise, en effet, Kengo wa Dondo, par sa position, « vient  de rencontrer Lumumba », qui a dit que le Congo doit écrire sa propre histoire. « Étant donné de la position dans le continent africain, cette déclaration fera date dans l’histoire et aura des retentissements partout en Afrique », a-t-il soutenu.

Un véritable homme d’État

Pour Moïse Moni Della, en prenant cette position, Kengo wa Dondo a fait preuve de l’attitude d’un véritable homme d’État. « C’est un véritable homme d’État, contrairement à la définition donnée par le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku. Kengo wa Dondo ne voit pas seulement sa famille politique », a précisé le secrétaire général du RCDN.

De l’avis de ce dernier, le non prononcé par le président du Sénat est une remise en cause de beaucoup de situations que traverse le pays en ce moment. « Il s’est inscrit dans l’histoire, après Macky Sall, alors président du Parlement sénégalais, qui a dit non à la révision constitutionnelle dans son pays », a-t-il  noté, en soulignant le passé de Kengo wa Dondo, qui a présidé les concertations, il est héritier d’un certain passé et a été plusieurs fois Premier ministre, procureur de la République, ambassadeur, etc. Pour Moni Della, en effet, le président du Sénat congolais, par sa position face à la révision constitutionnelle, « vient d’entrer dans la grande porte des grands hommes qui ont été au rendez-vous avec l’histoire ».

Une majorité mécanique

Avec cette décision de Léon Kengo wa Dondo de s’inscrire en faux contre la modification de la constitution, Moïse Moni Della pense que la majorité au pouvoir ne doit plus continuer à espérer que la révision de la loi fondamentale est soutenue par le peuple congolais. « Après le non de l’Église catholique, de Pierre Lumbi, du bâtonnier Muyambo, de la société civile de Kinshasa et de celle du Katanga, du Front populaire avec Moni Della et Lisanga Bonganga, des Forces politiques et sociales avec Vital Kamerhe, Fayulu, ainsi que de la communauté internationale, etc., Kabila ne reste qu’avec une majorité mécanique », a-t-il insisté.

Pour le secrétaire général du RCDN, en effet, si on pouvait minimiser toutes ces déclarations contre la révision de la Constitution, celle de Léon Kengo wa Dondo n’est pas « minimisable » parce qu’elle vient de la deuxième personnalité du pays, président d’une institution. Alors, a-t-il conclu, à suivre la déclaration d’Aubin Minaku, on se rend compte que la majorité tatonne.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le secrétaire général du RCDN, Moïse Moni Della