Révision de la Constitution: un ancien cadre du PPRD inquiété à Lubumbashi

Samedi 3 Janvier 2015 - 15:17

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Après l'épisode du député honoraire Vano Kiboko actuelleme aux prises avec les instances judiciaires qui l'accusent d'incitation à la haine tribale suite à ses propos tenus dernièrement lors d'une conférence de presse à Lubumbashi, un autre acteur politique majeur katangais se trouve lui aussi malmené ces  temps.

Il s’agit de l’ancien vice-président national chargé de la jeunesse du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD) Georges Mawine. Des appréhensions autour du sort de ces deux personnalités réputées pour leur position antirévision constitutionnelle se font de plus en plus manifestes. Si l’un continue à croupir dans les geôles du Parquet général de la République attendant l’instruction de son affaire, l’autre venait, il y a peu, d’échapper carrément à une « tentative d’enlèvement et d’assassinat », à en croire le collectif des organisations non gouvernementales pour la bonne gouvernance en RDC basé à Lubumbashi.

D’après le communiqué de presse publié le 31 décembre par cette association, il en ressort que la démission de Georges Mawine du PPRD et son engagement pour la non-révision de la Constitution serait à la base de ses déboires. À en croire le récit des faits tel que relaté par le président de cette ONG, l’intéressé aurait été empêché d’accéder à son domicile dans la nuit du 31 décembre par des personnes en civil mais armées de pistolets. Ces dernières l’auraient contraint à sortir de son véhicule, l’ont ligoté, lui ont bandé la bouche et  se sont mis à le rouer des coups. L’ONG trouve inadmissible qu’un acteur majeur de la société qui lutte pour le respect de la Constitution « soit l’objet de cette attaque, quelques jours seulement après avoir donné son point de vue dans les chaînes de télévision locales ».

Joignant sa voix à celle d’autres ONG qui militent en faveur du respect de la libre opinion, le collectif des organisations non gouvernementales pour la bonne gouvernance en RDC plaide pour la sécurisation des acteurs politiques développant des positions contraires à celle du gouvernement en rapport avec le débat sur la Constitution.       

Alain Diasso