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Jeudi 27 Mars 2014 - 4:42

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Alors que s’amorce, chez nous comme dans beaucoup de pays africains, le débat sur la révision de la Constitution évoqué ici même hier, il n’est pas inutile de rappeler que le problème essentiel que nos jeunes démocraties doivent résoudre est celui de la dynamisation de la vie politique. Pour de multiples raisons, en effet, les citoyens n’accordent aujourd’hui qu’une attention distraite aux scrutins qui leur donnent pourtant l’occasion de choisir les hommes ou les femmes qui les représenteront dans les assemblées nationales et locales. Chacun de nous en a été le témoin attristé lors des dernières consultations électorales qui furent marquées par des taux d’abstention élevés.

Comment faire en sorte que les électeurs et les électrices, où qu’ils vivent, se sentent tenus d’aller déposer leur bulletin dans l’urne ? Comment les convaincre que le sort de leur pays, de leur ville, de leur village dépend du choix humain qu’ils opèreront le jour venu ? Comment les amener à s’engager dans le processus dynamique qui se trouve à la base du système démocratique dans lequel ils vivent ? À ces questions, il convient de répondre vite et bien si nous voulons que le Congo continue à cheminer sur la voie du progrès où il s’est engagé au lendemain des terribles événements de 1997 et 1998.

Trois grands acteurs sont appelés à jouer un rôle majeur dans ce processus vital pour notre nation : le premier est l’État, qui doit mettre en place les mécanismes complexes permettant sur toute l’étendue du territoire la tenue d’élections libres dans les délais impartis par la Constitution ; le second est la classe politique, majorité et opposition mêlées, qui ne peut pas se contenter de discourir, mais doit se rendre au plus près des électeurs afin de les convaincre de se déplacer le jour du vote ; le troisième est le citoyen lui-même, qui doit se convaincre que le destin de son pays se trouve entre ses mains et que nul ne peut se substituer à lui.

Au terme des quinze années de paix et de concorde que nous venons de vivre, rien n’est plus important que de rappeler ses devoirs à chacun. Et si la Constitution qui nous régit doit être modifiée, aménagée, adaptée aux réalités de ce temps, c’est à cette tâche-là qu’il convient de s’atteler. En n’hésitant pas à innover si cela s’avère nécessaire, car la principale vertu de la démocratie est sa capacité d’adaptation aux attentes des peuples qui l’ont adoptée.

Les Dépêches de Brazzaville

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