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Révolution

Mardi 19 Août 2014 - 12:23

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Revenons un instant sur l’incroyable mobilisation populaire qui a marqué la célébration, à Sibiti, du cinquante-quatrième anniversaire de notre indépendance. Incroyable parce que la capitale de la Lékoumou a été littéralement envahie par des milliers, des dizaines de milliers de Congolais qui entendaient bien profiter de l’évènement pour faire entendre leur voix. Incroyable aussi parce que, non contents d’assister au traditionnel défilé militaire qui marque la fête nationale, ces hommes et ces femmes venus de partout ont tenu à défiler eux aussi pendant plus de trois heures au son des trompettes et tambours de l’église kimbanguiste.

Ce qui ressort à l’évidence de cette version 2014 de la Fête nationale est que rien, ni la distance, ni le temps, ni les obstacles naturels, ne freinent l’ardeur des populations lorsqu’elles ont l’occasion d’exprimer sans intermédiaires leur attachement au mode de gouvernance qui est le nôtre aujourd’hui. Entendons-nous bien : cela ne signifie pas qu’elles se rangent unanimement derrière le chef de l’État et sa majorité, mais simplement qu’elles mesurent les progrès accomplis ces dernières années dans la modernisation de leur pays et tiennent à exprimer publiquement leur gratitude envers ses dirigeants.

Que cela plaise ou non à ceux qui émettent des réserves sur la voie suivie depuis 2002 dans le but de reconstruire notre pays, celle-ci montre aujourd’hui de façon évidente son efficacité. Loin des controverses stériles dans lesquelles aime à s’engluer la classe politique, cette stratégie a provoqué une révolution pacifique dont les effets sont ressentis désormais jusqu’au fin fond de l’hinterland. Une révolution qui produira ses pleins effets dans les années à venir avec la mise en valeur des terres sur l’ensemble du territoire congolais, le développement simultané d’économies locales génératrices d’emplois et l’émergence d’une classe moyenne ambitieuse. 

Sibiti 2014 a fait apparaître au grand jour cette vérité première que le Congo profond ne s’en laisse pas compter et juge sur pièces l’action de ses dirigeants. Que ceux qui, de l’intérieur ou de l’extérieur, briguent le pouvoir évitent donc de tenir, à l’avenir, des propos irréalistes. Le temps des mirages, des discours creux, des promesses intenables est bien révolu !

 

Les Dépêches de Brazzaville

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