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Mercredi 26 Octobre 2016 - 12:32

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Il reviendra, bien sûr, au deux chambres du Parlement congolais d’approuver ou de rejeter le projet de loi concernant le Statut de l’opposition que le Conseil des ministres a adopté mardi, mais étant donné le poids de la majorité présidentielle au sein de ces institutions la partie est d’ores et déjà jouée. L’on peut donc dès à présent tenir pour acquis le fait que le désordre politique généré chez nous depuis des lustres par l’émiettement de l’opposition prendra fin dans les mois à venir. Très exactement, d’ailleurs, lors des élections législatives qui se tiendront avant la fin du mois de juillet 2017.

Qu’ils le veuillent ou non, que cela leur plaise ou pas les nombreux, très nombreux partis, groupes, associations et autres formations plus ou moins réels qui prétendent parler au nom du peuple congolais mais dont la plupart ne représentent qu’eux-mêmes vont devoir s’entendre pour former une entité crédible. S’ils ne le font pas ils se retrouveront isolés, exclus de facto du débat démocratique que conduira la formation politique ayant obtenu le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée nationale lors du scrutin législatif.

L’adoption du statut de l’opposition par le Parlement dans les semaines à venir génèrera donc, si l’on y réfléchit bien, une véritable révolution institutionnelle. Elle mettra fin aux duels sans merci que se livrent sur la place publique les leaders de partis plus ou moins fantômes dont la base populaire est le plus souvent inexistante et qui, pourtant, prétendent parler au nom de la collectivité. Soit dit en passant, et ce n’est pas rien, elle contraindra aussi les médias étrangers à cesser de présenter ces personnages comme les représentants qualifiés de l’opposition. Bref, elle permettra de franchir une étape décisive sur la voie de la réforme de la gouvernance publique lancée par la Constitution que nous avons adoptée par référendum le 6 novembre 2015.

Etant donné ce qui précède il convient maintenant d’observer avec la plus grande attention comment l’opposition s’y prendra pour mettre de l’ordre dans ses rangs. L’enjeu du débat s’annonce vital pour nombre de ses membres les plus en vue qui, jusqu’à présent, ne se souciaient guère de prouver leur représentativité. Vu de notre côté, qui est celui des observateurs, les prochaines semaines s’annoncent à tous égards passionnantes.

 

 

 

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