Revue de presse américaine

Mardi 26 Juillet 2016 - 18:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

En Afrique, les oiseaux et les humains constituent un groupe commun de chasseurs, The New York Times, 22 juillet 2016

La parole est leur lien, et ils font ce qu'ils disent - même si le «mot» d’un côté est un trille et fort grognement, et, de l’autre, les gazouillements excités d'un oiseau.

Les chercheurs savent depuis longtemps que dans certaines cultures traditionnelles en Afrique, les gens se nourrissent de miel sauvage avec l'aide d’oiseaux qui ressemblent à des pics et qui indiquent aux tribus les meilleures ruches nichées du haut des arbres.

Un retour, après avoir révélé aux personnes l'emplacement des pots de miel naturel, les oiseaux sont récompensés par la cire qui reste et qu'ils dévorent avidement.
Les scientifiques ont pu montrer que les humains et leurs oiseaux (indicatoridae) communiquent entre eux par un échange extraordinaire de sons et de gestes, qui sont utilisés uniquement pour la « chasse »  au miel et servent à communiquer l'enthousiasme, la confiance et l'engagement de ce business qui consiste à séparer les abeilles de leurs ruches.

Les résultats éclairent sur l'un des rares exemples connus de coopération entre les humains et les animaux sauvages vivant en liberté, un partenariat qui pourrait bien précéder l'histoire d'amour entre les gens et leurs chiens domestiqués depuis des centaines de milliers d'années.

L’odeur du poulet « empêche le paludisme », selon une enquête en Ethiopie, BBC, 21 juillet 2016.

L'odeur d'un poulet vivant pourrait aider à protéger contre le paludisme, selon des chercheurs.
Des scientifiques éthiopiens et suédois ont découvert que les moustiques paludéens ont tendance à éviter les poulets et d'autres oiseaux. Les expériences des chercheurs, menées dans l'ouest de l'Ethiopie, sont basées sur l’introduction d'un poulet vivant dans une cage près d'un individu (volontaire) endormi sous une moustiquaire.

L'année dernière, le paludisme a tué près de 400 000 personnes en Afrique, selon l'ONU. L’infection et le taux de mortalité sont en baisse, mais les responsables de la santé poursuivent leurs recherches afin de prévenir la propagation de la maladie.
Les scientifiques, dont les recherches ont été publiées dans le Journal du paludisme, ont conclu que lorsque les moustiques utilisent leur odorat pour localiser un animal qu’ils peuvent piquer, l'odeur d'un poulet dégoute les insectes. Habte Tekie de l'université d'Addis-Abeba, qui a travaillé sur cette recherche, a déclaré que les composés de l'odeur du poulet peuvent être extraits et agiraient de fait comme un agent répulsif. Des essais de terrain pour cette étape de la recherche aboutissent "à la fin" du processus d’après une déclaration faite à la BBC.

Des chercheurs de l'université suédoise des sciences agricoles ont également été impliqués dans ce projet. Des composés extraits des plumes de poulet ont également été utilisés dans les expériences, ainsi que des poulets vivants. Les chercheurs ont découvert que l'utilisation du poulet et des composés ont "considérablement réduit" le nombre de moustiques trouvés dans le piège à proximité.

Les scientifiques affirment dans leurs rapports que certains moustiques développent une résistance aux insecticides, aussi de "nouvelles méthodes de contrôle" pourraient être testées et utilisées.

Un mystère archéologique au Ghana: pourquoi les sécheresses dans le passé n’ont pas causé la famine?, NPR, 20 juillet 2016.

Dans le quartier Banda du centre-ouest du Ghana, le mois de juillet est la saison de la famine. Le sorgho, l'igname et le millet de cette année sont encore jeunes et verts dans les champs de cultures pluviales, et pour la plupart des agriculteurs la récolte de l'année dernière est caduque depuis longtemps. Les gens survivent grâce au manioc. Ils broient les racines et font cuire une bouillie appelée tuo zaafe, ils remuent les feuilles dans la soupe. Mais ça ne suffit pas et le repas manque de protéines. Il est difficile de savoir si l'automne apportera plus de nourriture. Les pluies de Banda ont été irrégulières ces derniers temps et les récoltes rares. La région vit une sécheresse durable.

Il est facile de penser que la vie a toujours été comme ça à Banda - un quartier pauvre, essentiellement agricole, à dix heures de route d’Accra, la capitale en plein essor du Ghana. Mais, selon une archéologue de l'Université Northwestern, Amanda Logan, tout ce qui se dit est fort éloigné de la vérité, contestant l’existence d’une saison de famine dans le passé.
En fait, sa recherche montre que, avant le milieu du 19e siècle, les gens dans la région avaient habituellement de quoi se nourrir, même lors de la saison des pluies. Dans un article publié récemment dans l’Anthropologue américain, Logan signale que la sécurité alimentaire à Banda a culminé il y a environ 500 ans, en plein milieu d'une sécheresse épique. En revanche, une période de sécheresse beaucoup légère a causé dernièrement des ravages sur les régimes alimentaires locaux.

Logan a passé les huit dernières années à examiner des artefacts archéologiques - creusés par elle et par les archéologues avant elle - couvrant une période de 1000 ans, à la recherche d'indices indirects concernant à la fois la pénurie alimentaire et l'abondance. Que s’est-il passé entre les 15 eme et 21 eme siècles pour expliquer ces changements ?

Selon Logan, il y a deux éléments clés : le commerce des esclaves a siphonné l’activité de beaucoup de jeunes agriculteurs et artisans, et Banda a été incorporée dans la colonie de la Côte-d'Or Britannique à la fin des années 1800. Les Britanniques voulaient élargir la capacité du marché en introduisant leurs propres produits industriels tels que le fer et le tissu, de sorte qu'ils ont vendu leurs marchandises moins cher que la production locale.

Les conclusions de Logan correspondent à ce que les économistes et les historiens ont montré, à savoir: l'insécurité alimentaire n’est pas causée simplement par la sécheresse. "Elle est causée par l'économie, le colonialisme et les moyens de production," assure- t-elle.

Le cas Koffi Olomide: un concert en Zambie annulé, BBC news, 25 juillet 2016

Les organisateurs en Zambie ont annulé un concert prévu par l'un des plus grands musiciens d’Afrique, Koffi Olomide, après une dispute due à une agression prétendue au Kenya.
Les autorités kenyanes ont expulsé le chanteur de rumba congolais, samedi dernier, après des séquences vidéo où il apparaissait en train de donner un coup de pied à l’une de ses danseuses. La société Agriculture et Commerciale de Zambie a déploré l'incident et pris sa décision d’annulation du concert.

Olomide a nié l'agression, mais il a depuis présenté ses excuses pour son comportement. Sur sa page Facebook officielle dimanche, le chanteur a présenté ses excuses à ses fans, en particulier « aux femmes et aux enfants", en demandant pardon pour son geste brutal. "Je regrette profondément ce qui est arrivé ... ce fut un moment de folie," a déclaré Olomide à la radio nationale congolaise RTNC, ainsi que sur son compte Facebook. La star a présenté ses excuses directement au peuple de la République démocratique du Congo, qui peut s’être senti « déshonoré » par son comportement.

Par Sonya Ciesnek

Notification: 

Non