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Rigueur !

Mercredi 18 Septembre 2019 - 12:08

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Alors que les cours de l'or noir s'envolent sur les marchés mondiaux, la tentation est forte, bien sûr, dans les cercles de la République chargés de mettre en ordre la gouvernance publique, d'anticiper sur les ressources financières que cette envolée provoquera à court ou moyen terme. Et, par conséquent, de croire que le moment est venu, comme on dit, de lâcher du lest sans respecter strictement les engagements pris par l'Etat dans le cadre de l'accord conclu récemment avec le Fonds monétaire international (FMI).

Sans entrer dans le détail, il semble, en effet, que la politique de rigueur sur laquelle repose la concrétisation de cet accord ne soit plus perçue aujourd'hui par toutes les autorités chargées de sa mise en œuvre comme un impératif catégorique. Ce qui aura comme conséquences immédiates, d'une part, de rendre pour le moins incertaine la réduction effective de l'énorme dette publique accumulée ces dix dernières années qui nous avait placés au seuil de la faillite, d'autre part, d'inquiéter sérieusement les institutions internationales qui se sont portées garantes de cette remise en ordre.

Disons-le donc sans l'ombre d'un doute : loin de permettre aux pays comme le nôtre de relâcher leur vigilance sur la gestion de leurs finances publiques, la hausse brutale des cours du pétrole provoquée par la crise qui divise la péninsule arabique doit, bien au contraire, confirmer aux yeux de la communauté financière que le Congo respectera strictement les obligations nées de l'accord signé avec le FMI. Si ce n'est pas le cas, en effet, l'analyse qui sera faite avant la fin de cette année par les autorités de Bretton Woods sera négative et provoquera la remise en question de cet accord. Avec toutes les  conséquences désastreuses qu’une telle remise en question aurait pour l'économie nationale, tout particulièrement la réapparition du doute de nos créanciers quant à notre capacité de régler nos dettes publiques et privées.

Plus que jamais la rigueur et donc le strict respect des engagements que le Congo a pris dans ce domaine s'imposent à la puissance publique comme à chacun de nous. Si ce n'est pas le cas, loin d'accélérer la sortie de crise que nous venons de vivre, la hausse brutale des cours du pétrole l'aggravera à coup sûr. Avec les effets dramatiques qui en résulteront pour la nation tout entière.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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