Rome a célébré la Journée de l’Afrique

Mercredi 28 Mai 2014 - 18:28

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Le président Napolitano souligne que l’Afrique représente aujourd’hui de formidables opportunités pour l’Italie

Comme tous les 25 mai de chaque année, l’Italie a tenu à s’associer aux ambassades africaines pour célébrer avec elles la Journée de l’Afrique. L’Italie est l’un des pays où cette manifestation, décidée par l’Union africaine, connaît un retentissement aussi important dans les plus hautes sphères dirigeantes. Le mérite en revient incontestablement au doyen des ambassadeurs africains à Rome, Mamadou Dékamo Kamara, ambassadeur du Congo-Brazzaville, qui a hérité de la riche tradition des fêtes tournantes pour cet événement. Mais il faut aussi en attribuer le succès à la vision très volontariste de l’Italie lorsqu’il est question d’Afrique.

Depuis plus de dix ans que l’Afrique se donne plus particulièrement à voir et à s’entendre pour l’occasion, l’Italie ne manque pas de répondre présente aux sollicitations. Le président italien actuel, Giorgio Napolitano, est un des plus fervents avocats de tout ce qui touche à l’Afrique. Et, d’ailleurs, la Journée de l’Afrique fut la toute première manifestation de caractère international qu’il honora dès son arrivée au Quirinal, le palais présidentiel italien. Élu par les grands électeurs le 15 mai 2006, il trouva comme première invitation officielle sur son bureau, la Journée de l’Afrique qui se célébrait à peine un peu plus d’une semaine plus tard, tout un symbole !

Cette année, c’est à la Farnesina, le ministère italien des Affaires étrangères, que la Journée de l’Afrique s’est plus particulièrement fêtée. Et c’est le Gabon qui a été, suivant la tradition, l’organisateur des festivités et diverses manifestations retenues. Elles se sont échelonnées sur deux journées, lundi 26 et mardi 27 mai. Séminaire animé par l’ambassadeur Dékamo, conférence sur la coopération Italie-Afrique et une autre, animée par un représentant de l’Union africaine, sur le secteur agro-alimentaire en Afrique : telles ont été les principales activités de lundi. La journée s’est achevée par la projection d’un film documentaire sur les femmes d’Afrique réalisé par l’école italienne des brodeuses de Valtopina.

Puis, mardi, s’est tenue la grande conférence sur l’Afrique au ministère des Affaires étrangères. « Pour l’Italie, l’Afrique, ce sont d’extraordinaires opportunités, mais aussi des défis exceptionnels. Un de ces défis est celui que représente le dramatique exode de migrants et requérants d’asile provoqué par les dures conditions de vie dans certains pays et la persistance de conflits et de persécutions », a relevé Giorgio Napolitano. « Le panorama actuel du continent se caractérise par des diversités marquées, avec, d’un côté, des pays à forte croissance et, de l’autre, des pays encore dans la crise », a-t-il noté.

Mais dans cette situation de verre à moitié plein et à moitié vide, il ne faut pas, a dit en substance le président italien, s’arrêter à ce qui fait difficulté. Et cela, même s’il faut toujours souligner « l’importance que revêtent, pour un futur de paix, la stabilité et la prospérité du continent africain ». Pour lui, « le point de départ idéal pour une coopération scientifique et technologique, la recherche et l’éducation au cœur des thèmes d’aujourd’hui serait un agenda de travail partagé, d’ambitieux objectifs de développement et de croissance durable pour le continent. »

Lucien Mpama