Rumba : la reine du tcha tcho revendique sa place

Samedi 22 Février 2014 - 13:54

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Kinshasa se doit désormais de compter avec la « Black Pearl » Claudia Bakisa venue spécialement de Londres pour la sortie de Destiny, son premier album sur le marché du disque voilà une semaine

Un extrait de la conférence de presseLa primeur était accordée à la presse de découvrir l’opus à Kinshasa. Et Claudia Bakisa s’était livrée à elle à cœur ouvert le temps de la conférence tenue la nuit du 14 février au Venus Hotel en présence du producteur Leny Bidens. Avant de procéder à l’interprétation de quelques titres de Destiny déjà à l’assaut du continent avec les clips diffusés à l’avance sur Trace TV alors que Kinshasa devait prendre son mal en patience jusqu’au 14 février. C’est la nuit de la Saint-Valentin que Claudia Bakisa offrait son talent en présent à sa ville natale. Celle qui a l’ambition de gagner les cœurs de ses compatriotes était donc montée sur le podium pour un showcase live en guise de présentation de son album. Et, l’occasion faisant le larron, accompagnée de son frère Gino et de Fabregas, elle en a profité pour rendre hommage au King Kester Emeneya disparu la veille.

Produit par Publicom Studio, l’album comporte dix titres et a pour prélude une introduction qui fait office de carte de visite, la Black Pearl invite les mélomanes à lui prêter l'oreille question d’écouter la musique offerte à tous les Congolais en dégustation. Les premiers exemplaires ont été vendus sur place avant que Destiny ne soit distribué dans la capitale. Depuis, la maison de disque Diego Music à Victoire arbore l’affiche de l’album sur sa façade principale, l’opus est donc désormais disponible dans la ville.

Une semaine dans les bacs

 Un extrait du showcase live Une semaine c’est bien tôt pour juger de l’accueil réservé à l’opus. Mais il reste que le public, toujours en demande de nouveauté et de qualité, ne sera pas long à se manifester. Et la reine du tcha tcho, qui n’a pas fait les choses à moitié, a déjà fait en sorte de mettre toutes les chances de son côté pour cette première œuvre. Elle n’a pas lésiné sur les featurings, il y en a en tout cinq, les artistes qui lui ont prêté main forte ne sont pas des moindres. De Kinshasa, elle a bénéficié du concours du grand Mopao Koffi Olomide, de Fally Ipupa et de Fabregas. Et de l’autre côté du continent, ce sont Awilo Longomba et Jessy Matador qui lui ont prêté main forte. Un coup de pouce que la belle non dépourvue de talent a mis tout à son avantage.

En termes de genre, Destiny offre une escapade musicale qui ravit l’ouïe, les échos d’Abidjan sont favorables. Quand la Black Pearl affirmait  : « J’ai essayé de dépasser les limites », c’était pour dire qu’elle s’est évertuée à voguer allègrement entre pop, house music, rumba, soukouss et coupé-décalé. « C’est bien de garder notre rumba, nos racines », estime-t-elle, car il ne faut pas s’y méprendre à l’écoute de Destiny, la rumba reste sa musique de prédilection. Mais Claudia croit mordicus qu’il n’y a aucun mal, sinon un gain à « étendre » sa pratique musicale à d’autres genres et ne s’en prive pas.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Claudia Bakisa lors de la conférence de presse. (© DR) ; Photo 2 : La Black Pearl lors de son showcase live. (© DR)