Sahel : Edouard Philippe sollicite l’engagement de tous

Lundi 25 Février 2019 - 12:08

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En visite de deux jours au Mali, le Premier ministre français a renouvelé, le 24 février, le vœu de la France de ne pas être laissée aux avant-postes par la communauté internationale, dans la lutte contre les terroristes dans la région.

Le chef du gouvernement français a lancé un appel en forme d’avertissement aux partenaires de son pays. « Nous avons besoin de l’engagement de tous pour progresser vers une stabilisation durable. Nul ne peut se vanter de se passer des autres. Nous avons donc besoin de l’engagement de tous. Engagement de la Minusma. Nous avons besoin de l’engament de la Mission européenne EUTM. Enfin, nous avons besoin du G5 Sahel qui crée une vraie synergie entre les cinq Etats, en particulier dans les zones frontalières », a-t-il plaidé.

 Edouard Philippe s’exprimait devant des soldats de la force Barkhane sur la base française de Gao, dans le nord du Mali, où il a passé la soirée et la nuit de samedi à dimanche avec les troupes. Il a notamment souligné le rôle de la force onusienne, la Minusma, dont l’avenir est incertain, la mission européenne EUTM, ainsi que la force militaire du G5 Sahel, dont l’essor a pris du retard.

« Soldats de Barkhane, vous obtenez des résultats opérationnels remarquables, décisifs », a déclaré Edouard Philippe, rendant hommage à « l’héroïsme » des militaires de la force française. C’était dans un discours devant des soldats principalement français mais aussi britanniques, estoniens et maliens, rassemblés sur un vaste carré de terre battue au cœur de la base.

« Vous êtes parvenus à détruire leurs moyens de combat, à intercepter leurs flux logistiques, à tarir leurs ressources. Nous devons le répéter : chaque jour, nos ennemis subissent des pertes importantes, ce qui réduit d’autant leur capacité de nuisance », a relevé le Premier ministre.

« De nombreux chefs et membres des différents groupes terroristes ont été mis hors de combat », a-t-il affirmé, ajoutant que « le combat n’est pas terminé ».

Le Premier ministre français faisait allusion à la mort, en novembre, du prédicateur radical peul Amadou Koufa, mais aussi à celle de l’Algérien Djamel Okacha, alias Yahya Abou El Hamame, un autre leader du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, la principale alliance djihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, qui a été tué la semaine dernière.

« Si la menace djihadiste n’a pas disparu, elle est désormais contenue, endiguée », a-t-il poursuivi.

Après avoir salué les résultats de Barkhane, le Premier ministre a dit : « C’est donc avec beaucoup de respect et beaucoup d’admiration que je suis venu vous exprimer la gratitude de la nation française pour la force de votre engagement ».

Notons que la France semble être un peu plus seule face à la menace terroriste au Sahel, où ses soldats interviennent de plus en plus dans le centre du Mali et renforcent leur action à la frontière avec le Burkina Faso.

 

Nestor N'Gampoula

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