Sahel : Emmanuel Macron attendu le 22 décembre à Niamey

18-12-2019 13:15

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Le président français se rendra dans la capitale du Niger pour rencontrer son homologue, Mahamadou Issoufou, à la suite de l’attaque djihadiste contre des troupes de ce pays à Inates, a-t-on appris.

Au cours de ce déplacement qui interviendra après sa visite officielle en Côte d’Ivoire, les 20 et 21 décembre, le chef de l’Etat français participera à une cérémonie d’hommage aux soixante et onze soldats nigériens tués durant l’attaque du 10 décembre et s’entretiendra avec son homologue nigérien, selon l’Elysée. Sa rencontre avec son homologue nigérien leur permettra de préparer la réunion prévue à Pau (sud-ouest de la France) pour le 13 janvier, avec les présidents des cinq pays du Sahel.

« La réunion de Pau est très importante et les Etats du Sahel sont eux aussi demandeurs de cet exercice de clarification », a assuré la présidence française. Ce qu’affirment également les conseillers du président français, d'après lesquels, la visite à Niamey ne vise pas à donner des gages à la suite d'une invitation mal perçue mais à « reprendre la main collectivement face à une situation mauvaise ».

Le 16 décembre, les présidents du Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad et Mauritanie) s’étaient retrouvés à Niamey pour préparer le sommet de Pau, prévu à la même date mais reporté en raison de l’attaque d’Inates, près de la frontière malienne. Cette attaque, la plus meurtrière de l’histoire du pays, intervenue le 10 décembre, avait fait soixante et onze morts. Elle a été revendiquée par les djihadistes du groupe Etat islamique.

Auparavant, à l’issue d’un sommet de l’Otan à Londres, en Grande-Bretagne, le 4 décembre, le chef de l’Etat français avait annoncé avoir convié les présidents du Mali, du Burkina Faso, du Niger, du Tchad et de la Mauritanie à un sommet, le 16 décembre à Pau, pour qu’ils « clarifient » leur position sur la présence militaire française au Sahel, de plus en plus contestée par leurs opinions publiques. Mais l’invitation d’Emmanuel Macron à cette rencontre avait été mal accueillie par les dirigeants des pays du Sahel, qui l’avaient plutôt perçue comme une « convocation ».

Notons que malgré la présence des forces françaises (Barkhane, quatre mille cinq cents soldats), régionales (force conjointe du G5 Sahel comprenant le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad) ou de l’ONU (Minusma), le Sahel fait toujours l’objet d’attaques djihadistes de plus en plus fréquentes après les premières violences dans le nord du Mali, en 2012. 

 

 

Nestor N'Gampoula

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