Saisie des pointes d’ivoire au Togo : WWF encourage des enquêtes pour démanteler ce réseau criminel international

Samedi 1 Février 2014 - 13:53

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L’ONG exhorte les autorités togolaises à impliquer des agences spécialisées tel qu’Interpol.

Dans un communiqué publié le 30 janvier, l’ONG international WWF a félicité les autorités togolaises pour la saisie de deux tonnes d’ivoire et l’arrestation de trois trafiquants. Mais cette organisation les a encouragées à poursuivre des enquêtes, en y associant des agences spécialisées, afin de démanteler ce réseau. « Nous félicitons les autorités togolaises pour avoir pu intercepter cette cargaison d’ivoire, qui corresponde à plus de deux cents éléphants tués par ce commerce honteux. Le gouvernement de Togo a envoyé un message fort aux criminels qu’il agira contre le crime de la faune sauvage et qu’il punira ceux qui tentent d’utiliser ce pays pour faciliter le commerce illégale de l’ivoire », a commenté le chef de la campagne de WWF contre le commerce illégale des espèces sauvages en Afrique centrale, Bas Huijbregts.

Cette ONG a, en effet, noté que la demande croissante pour l’ivoire dans les pays de destination, particulièrement en Asie, cause un véritable massacre des éléphants en Afrique. Pour WWF, l’Afrique centrale est particulièrement touchée, où, entre 2002 et 2012, presque deux tiers des éléphants de forêt ont été tués pour ce marché illégal international. « Il est important de souligner que le commerce illégal des espèces sauvages est l’une des activités criminelles transnationales les plus lucratives. Avec une valeur estimée de sept à huit milliards de dollars par an, le trafic des espèces de faune illicite vient à la cinquième position après le blanchiment d’argent, et le commerce de drogues, des armements, du pétrole et le trafic des êtres humains », a relevé cette association.

WWF a également noté que l’année dernière le nombre d’éléphants tués pour leurs défenses est estimé à trente mille. Cela signifie, selon l’ONG, qu’un éléphant était tué chaque quinze minute. L’ONG internationale a, enfin, noté qu’en Afrique centrale en particulier, la crise est si grave que les scientifiques commencent à supposer la disparition de cette sous-espèce dans les prochaines dix ou quinze années si le braconnage et la demande pour l’ivoire ne s’arrêtent pas. « Nous exhortons au pays de transit comme le Togo à agir contre les internationales organisations criminelles et s’assurent que ses frontières et ports ne sont pas utiliser comme des portes ouvertes qui sont responsables des morts de milliers des éléphants chaque année. Nous exhortons aux gouvernements de prendre des peines de prisons plus longues contre les criminels d’espèces sauvages qui reflètent la sévérité du crime », a conclu Huijbregts.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Des pointes d'ivoire saisies Photo 2: Un éléphant victime de braconnage au Parc national de Virunga, au Kivu