Saison sportive 2016-2017 : le bilan sanitaire pré-compétition des athlètes à prendre au sérieux

Mardi 10 Janvier 2017 - 17:29

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« Il ne faut pas attendre  qu'un joueur ou pratiquant de telle ou telle discipline meurt sur l’aire de jeu pour comprendre que l’aspect sanitaire des sportifs ne doit pas être relégué au second plan », a expliqué le directeur du Centre médico-sportif, Dr Jean Pierre Okandzé Elenga, déterminé à arrimer le Congo aux réformes exigées par les instances internationales sur la santé des athlètes.

 

Il n’est pas rare de voir les dirigeants des clubs congolais, toutes disciplines confondues, faire signer des contrats aux joueurs sur la base de leurs qualités techniques sans chercher à savoir si l’état de santé de ceux-ci pourrait leur permettre de remplir leur part du contrat. « Ce n’est parce qu’un joueur a été performant et a terminé la saison écoulée sans blessure qu’il le sera forcément la saison qui suit. Et s’il se révèle inapte pour une raison sanitaire, c’est le club qui perd », à en croire Jean Pierre Okandzé Elenga. Il y a, en effet, des maux qui physiquement sont visibles et d’autres ne le sont pas. Seul un bilan médical complet peut les révéler.

Ainsi, cette saison qui commence quelques réformes ont été apportées au Centre médico-sportif de Brazzaville situé dans l’enceinte du stade Alphonse-Massamba-Débat. En dehors des examens qui s’y faisaient déjà, l’électrocardiogramme a été introduit. Le but étant de s’assurer, entre autres, du bon fonctionnement cardiaque des athlètes, savoir si leur rythme cardiaque les prédispose à supporter un certain nombre d’effort physique sans craquer… Aussi, la radio-pulmonaire devient une exigence complémentaire. « Pour la saison qui commence, nous ne permettrons pas aux compétiteurs de descendre sur le terrain sans préalablement faire un bilan paramédical », selon Jean Pierre Okandzé Elenga qui a rassuré qu’au fur et à mesure d’autres examens paracliniques seront faits.

Les clubs à jour…

Les équipes engagées en compétitions africaines notamment AC Léopards de Dolisie, Diables noirs, Etoile du Congo et Cara ont déjà réalisé l’ensemble des examens pré-compétitions. Ces clubs ne pouvaient pas en effet qualifier les joueurs sans répondre à cette exigence. Deux autres clubs de Brazzaville qui prennent part au championnat national d’élite ligue 1 l’ont également fait. D’autres ont pris rendez-vous et attendent que l’heure sonne.

La Fecofoot fait le jeu…

Le directeur du Centre médico sportif a salué le fait que la Fédération congolaise de football a intégré plusieurs aspects protecteurs de la santé des joueurs dans le règlement intérieur de la saison qui débutera le 21 janvier. À l’exception du certificat médical, il faudrait disposer d’un bilan paramédical complet de chaque joueur qualifié pour le championnat.

Par ailleurs, il a plaidé en faveur de l’implantation des Centres médico-sportifs dans les localités de l’intérieur du pays. Celui de Dolisie, selon lui, n’existe que de nom et ailleurs il en manque. À Pointe-Noire, rien n’est opérationnel.

En rappel, le Centre médico-sportif que dirige Jean Pierre Okandze Elenga depuis mai 2016 a pour vocation de faire le suivi de tous les sportifs de haut niveau, les préparer, les suivre pendant et après la compétition. Promouvoir le sport sain à travers la lutte antidopage, former et informer sur les méfaits du dopage, faire la recherche médicale liée au sport, disposer d’une base de données sur les sportifs congolais...

 

 

 

Rominique Nerplat Makaya

Légendes et crédits photo : 

Photo : Jean Paul Okandzé Elenga, directeur du centre medico-sportif Crédit photo Adiac

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