Santé de la reproduction : bientôt un centre d’assistance médicale à la procréation à Brazzaville

Jeudi 7 Novembre 2019 - 19:27

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L’annonce du projet a été faite le 2 novembre, lors d’une conférence-débat initiée par la clinique Mère-Enfant à l’endroit des sages-femmes.

Le centre qui verra le jour dans les prochains mois vise à rendre de plus en plus pratique et possible, au Congo, la fécondation in vitro. Celle-ci est une technique de laboratoire permettant de féconder un ovule avec un spermatozoïde en dehors de l’utérus. « Dans un couple, lorsque l’arrivée d’un bébé se fait attendre, cela suscite de grandes angoisses avec des répercussions considérables. Quoique les chiffres sur cette problématique demeurent alarmants, l’évolution de la science permet de remédier au problème. Et la fécondation in vitro est l’une des solutions palpables qui s’offrent à nous », a déclaré Jacques Silou, andrologue, biologiste, embryologiste et médecin-chef de la clinique Mère-Enfant.

Organisée sur le thème « Les nouveaux métiers de la sage-femme », la conférence-débat avait pour but de faire comprendre aux sages-femmes présentes leur apport indispensable dans le cadre d’un projet de fécondation in vitro. « Le métier de la sage-femme a beaucoup évolué et ne se limite plus qu’aux consultations prénatales ou à l’accouchement. Le rôle de la sage-femme dans un tel programme serait de faire les échographies pour le monitorage des follicules. Après la prescription d’un traitement, elle devra veiller et s’assurer de leur bonne évolution afin d’avoir une ovulation et ainsi faire des ponctions », a expliqué le Dr Olivier Pambou, gynécologue-obstétricien et enseignant à l’école des sages-femmes du centre hospitalier de Poitiers, en France.

Par ailleurs, lors des échanges, les panélistes ont souligné le fait que le métier de sage-femme se révolutionne au jour le jour et compte, aujourd’hui, plusieurs branches. Cela fait de la sage-femme une personne-clé dans le dispositif gynécologique. Elle accompagne la femme de la grossesse à l’accouchement ; suit le couple mère-enfant après la naissance du bébé jusqu’aux vaccinations ; maîtrise et pratique la consultation gynécologique de base ainsi que toutes sortes d’échographie ; participe au dépistage gynécologique ; réalise la rééducation périnéale après l’accouchement de la femme ; joue le rôle de la conseillère conjugale…

Selon le Dr Olivier Pambou, le métier paraît complexe mais il suffit juste de se former. « Je suis très ravie de cet échange, avec les Drs Pambou et Silou, qui nous éveille sur les différentes compétences que doit avoir une sage-femme et les différentes opportunités qui s’offrent à elle », a déclaré Pascaline Likibi, sage-femme à l’hôpital de référence de Talangaï, le sixième arrondissement de Brazzaville.

Notons que pour encourager les sages-femmes présentes, des certificats de participation leur ont été décernés au terme des échanges. Aussi, avant l’exécution du projet de fécondation in-vitro, la clinique Mère-Enfant organisera plusieurs rencontres pour éveiller, conseiller et former le public cible.

Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

Les panélistes posant avec les participantes au terme de la conférence-débat

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