Santé : des décideurs politiques sensibilisés sur le financement du secteur

Mardi 16 Décembre 2014 - 15:51

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Assurer un financement pérenne du secteur sanitaire en vue d’une couverture universelle de tous les Congolais aux soins de santé de qualité est le défi que le gouvernement entend relever.

Pour assurer cette couverture universelle des soins de santé, l’implication des décideurs politiques et des partenaires du ministère de la Santé s’avère importante. C'est la raison pour laquelle il a été organisé à leur intention une réunion de sensibilisation et d’information sur le financement  du secteur de la santé.

Présidée par le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi, cette réunion a permis aux participants d’étudier des voies et moyens pour que la couverture sanitaire universelle devienne une réalité en RDC. Pour le ministre de la Santé publique, le gouvernement est déterminé à garantir  à tout Congolais des soins de santé de qualité et tout est en train d’être fait pour assurer la couverture sanitaire universelle. « Parce qu’il  y a déjà la volonté politique », reconnaît-il avant d’ajouter qu’il ya beaucoup de défis à relever si le pays veut atteindre la couverture sanitaire universelle mais cela n’est pas impossible.

 Une des voies de sortie de la couverture sanitaire universelle, fait savoir le Dr Félix Kabange Numbi, ce sont les mutuelles de santé. Dans ces mutuelles, tout le monde participe et cette expérience  a déjà réussi avec les  enseignants. « Nous voulons l’étendre aux autres fonctionnaires de l’État et, dans l’avenir, voir comment assurer la couverture sanitaire univereselle». Cependant, souligne le ministre de la Santé publique, la priorité demeure la femme enceinte et les enfants de moins de 5 ans.

De son coté, le représentant de l’OMS/RDC, le Dr Joseph Caboré,  a souligné que la couverture sanitaire universelle est une vision et chacun cherche à lui donner un corps  qui répond aux réalités locales. « Il s’agit  de voir en RDC, ce que nous voulons pour que tout Congolais ait des soins de qualité sans se ruiner. Pour la RDC,  il y a deux opportunités à saisir:  il s’agit de la volonté politique et de la réforme. Il est important de voir comment la couverture sanitaire univereselle peut cadrer avec la réforme ».

De son coté, le secrétaire général à la Santé  a lancé un appel aux partenaires de renforcer leur appui technique pour permettre au pays d’aller vers la couverture sanitaire universelle. Pour sa part, la représentante de la Banque mondiale, Adia, a appelé le gouvernement à penser à la pérennité du financement pour mettre à la disposition des populations des soins de santé de qualité.

Au cours de cette réunion de sensibilisation des décideurs politiques sur le financement du secteur de la santé, M. Ricardo de la Banque mondiale a fait la restitution de ce qu’a été l’atelier de Matadi sur la couverture sanitaire universelle. Pour lui, bien que le pays enregistre des performances économiques, la part du budget alloué à la santé est faible. Elle s’élève à 5% alors que dans d’autres pays de l’Afrique subsaharienne, elle est de 11%.

En conséquence, les Congolais n’ont pas accès aux soins de santé. Pour lui, il faut inciter l’État congolais à épargner plus en santé, cela en dépit des contraintes budgétaires. Pour assurer la couverture sanitaire universelle, M. Ricardo propose l’approche flagship qui se base  sur l’augmentation de la protection financière, l’amélioration du système de santé et l’augmentation de la protection des risques. Au terme de l’atelier de Matadi, des recommandations ont été formulées pour assurer la couverture sanitaire universelle telles que  renforcer la fonction d'inspection et de contrôle pour lutter contre l’impunité, réduire le paiement direct des ménages, augmenter les ressources budgétaires allouées à la santé.

Aline Nzuzi