Santé : la 3ème conférence sur le repositionnement de la planification familiale prévue en décembre

Mardi 11 Novembre 2014 - 15:09

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Du 2 au 5 décembre, il se tiendra à Kinshasa la troisième conférence sur le repositionnement de la planification familiale qui a pour thème « planification familiale, pilier du développement socio-économique de la RDC ».

 Organisé par le ministère de la Santé publique à travers son programme national de la santé de la reproduction avec l’appui des partenaires qui interviennent dans de domaine, cette conférence sera donc une occasion pour le pays de réfléchir sur cette question en vue de prendre des recommandations  et résolutions idoines pour promouvoir la planification familiale  parce que selon l’enquête  démographie et de santé, édition 2013-2014, l’utilisation des méthodes contraceptives reste faible, estimée à 8% alors que 88% de femmes et 95% d’hommes connaissent au moins une méthode contraceptive.

En prévision de cette grande conférence, le projet C-Change/FHI 360 a organisé un briefing hier dans la salle Marie-Ange Lukiana dans l’enceinte de l’ancien siège du ministère du Genre, de la famille et de l’enfant à l’intention des journalistes. Objectif : renforcer leurs capacités dans ce domaine précis de la santé pour qu’à leur tour, ils puissent bien informer la population qui semble ne pas accordée un intérêt soutenu sur cette question par manque d’informations fiables.

Les informations sur la planification familiale fournies par le Dr Didier Kabing, chef de division au programme national de la santé de la reproduction et l’importance de la planification familiale vue comme pilier du développement socio-économique par le chef du programme de la planification familiale à C-Change, Flora Chirwiza sont les deux sujets qui ont été developpés au cours de ce briefing à l’issue duquel il a été sollicité l’implication des journalistes pour reussir cette 3ème conférence.

Les avantages de la planification familiale

Ensemble d’informations, de moyens, de techniques mis à la disposition des individus et des couples pour leur permettre d’opérer un choix éclairé par rapport au nombre d’enfants qu’ils veulent avoir, la planification familiale, fait savoir le Dr Didier Kabing présente plusieurs avantages. « Elle permet aux couples de choisir le moment des naissances et les espacer, elle est une intervention clé pour réduire la mortalité maternelle et infantile, elle contribue à l’autonomisation de la femme et permet aux familles d’investir dans leurs enfants et améliorer leur bien-être, elle réduit la pauvreté. Pour les jeunes, la planification familiale leur offre une opportunité d’avoir une longue scolarité, d’avancer l’âge de la première grossesse, d’éviter des grossesses précoces ».

  Parlant des méthodes de la planification familiale, le Dr Didier Kabing souligne qu’il existe une gamme variée des méthodes contraceptives allant des méthodes traditionnelles à savoir  la ficelle magique, l’abstinence, le morceau de linge ceint autour de la hanche,le coït interrompu aux méthodes modernes telles que l’allaitement maternel et l’aménorrhée, le collier du cycle, le calendrier, la température, méthode d’auto observation, le stérilet, les implants, les pilules, les injections, les spermicides, la ligature des trompes chez la femme et la vasectomie chez l’homme.

De son coté, Flora Chirwiza soutient que la planification familiale résout le problème de la mortalité infantile et maternelle dues aux grossesses des femmes et jeunes filles. Pour Flora Chirwiza, les femmes et les jeunes filles meurent à la suite de quatre trop entendez grossesses trop rapprochées, trop précoces, trop nombreuses et trop tard. «  ces quatre trop se manifestent  par des hémorragies qui représentent à elles seules 47,9%, l’anémie 16%, les infections 12%, l’éclampsie 8%, la toxémie gravidique 7%, l’avortement, le paludisme, le sida et les maladies cardiaques ».

 L’une des stratégies de lutte contre la réduction de la mortalité infantile et maternelle, soutient Flora Chirwiza, doit être une priorité pour le développement, un outil de développement et de lutte contre la pauvreté.

Aline Nzuzi