Santé : La majorité des Congolais sont exposés au paludisme

Jeudi 30 Janvier 2014 - 17:36

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En RDC, la transmission du paludisme ou malaria est permanente. Quatre-vingt-dix-sept pour cent de la population congolaise vit dans les régions où la transmission de cette maladie, qui affecte plus les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes, est quasi pérenne.

Selon le rapport du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) sur la morbi-mortalité liée au paludisme pour 2013, huit millions quatre-vingt-quatre mille cas suspects ont été enregistrés, ce qui représente trente-huit pour cent des consultations extérieures. Par contre, vingt mille cinq cent trente-deux décès ont été signalés soit trente-sept pour cent des décès hospitalisés.
Ces données ont été portées à la connaissance de la presse par le directeur du PNLP, le Dr Joris Losimba. C’était au cours du point de presse organisé par le PNLP le 29 janvier avec l’appui de l’Agence américaine de développement par le biais de son projet de communication, C-change. À l’analyse de ces statistiques, le Dr Joris Losimba reconnaît que le paludisme est un véritable problème de santé public et un facteur qui appauvrit la population. Pour lutter contre cette maladie, le PNLP, explique t-il, a mis en place une politique de lutte qui s’appuie sur des objectifs stratégiques et des interventions de lutte.

Pour la période de 2013-2015, le PNLP, fait-il savoir, s’est fixé comme objectif la réduction de cinquante pourcent de la mortalité spécifique liée au paludisme. Pour gagner ce pari, le PNLP privilégie parmi les stratégies de lutte la prévention et le traitement de la maladie. Pour ce qui est de la prévention, le Dr Joris Losimba recommande l’utilisation correcte de la moustiquaire imprégnée d’insecticide. « Il ne suffit pas seulement de posséder la moustiquaire, mais il faut aussi l’utiliser et cela correctement », martèle-t-il tout en citant aussi l’assainissement péri et intra domiciliaire et pulvérisation intra domiciliaire; le traitement préventif intermittent à donner à la femme enceinte et au nourrisson comme différentes stratégies de prévention de la maladie. Pour la prise en charge médicale de la malaria, il recommande en cas de paludisme simple de prendre des associations médicamenteuses à la base d’artésunate-amodiaquine ou artemether-lumephatrine. En cas de paludisme grave, il est conseillé de la quinine. « Elle constitue le médicament de traitement de deuxième intention en cas de traitement de paludisme grave »,  explique le directeur du PNLP.

 

Aline Nzuzi