Santé : la RDC a commémoré la journée mondiale de lavage de mains

Lundi 5 Mai 2014 - 17:53

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La journée mondiale de lavage de mains a été célébrée, le 5 mai, à travers le monde sur le thème «  Sans action aujourd’hui pas de remède demain ».

Le lavage de mains est un acte simple mais très capital dans la prévention de certaines maladies dites de mains sales.  C'est la raison pour laquelle il est prévu une semaine de sensibilisation et de monstration dans le cadre de la campagne : « Sauver des vies : nettoyez vos mains ». Cette semaine de sensibilisation visera dix formations sanitaires de Kinshasa.

Pour le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi, qui s’est adressé à la population à l’occasion de cette journée, les infections associées aux soins (IAS), les épidémies et autres infections contractées en milieu de travail constituent un problème universel pour la sécurité des patients, des professionnels de santé et des salariés évoluant  au sein des établissements de santé et entreprises. Des centaines de millions de personnes dans le monde restent affectées.

Bien que l’hygiène des mains soit un geste simple, déclare le Dr Félix Kabange Numbi, l’observance à cette pratique recommandée reste insuffisante partout dans le monde. « Il s’agit d’une menace sérieuse dont l’impact économique et social est significatif ».

 Au niveau des institutions hospitalières, soutient le ministre de la Santé publique dans son discours, les IAS représentent  un problème majeur pour la sécurité des patients et leur prévention «  doit être une priorité  des établissements  engagés dans l’amélioration de la sécurité des soins ».

Plusieurs facteurs sont à la base de la contamination d’une IAS  qui est une  infection largement méconnue  ou sous-estimée. En RDC, fait savoir le Dr Félix Kabange Numbi, seuls deux établissements de soins ont intégré cette stratégie, contrairement au Nigeria et en Afrique du Sud qui en ont une centaine.

Dans les pays en développement, la pénurie et le manque de fiabilité des données de laboratoire, l’accès limité à des équipements de diagnostic comme la radiologie et la tenue inadéquate des dossiers médicaux sont autant d’obstacles qui compliquent l’évaluation des conséquences des IAS. Sans oublier la quasi-inexistence des mesures élémentaires de contrôle des  infections qui résultent  d’une combinaison  de nombreux facteurs défavorables dont le manque de personnel, l’hygiène et l’installation  sanitaire  insuffisantes, le manque d’équipements de base, des structures inappropriées et le surpeuplement.

Malgré la gravité de ces IAS, le ministre de la Santé publique reconnaît que leur acquisition croisée d’un patient à un autre peut dans de nombreux cas être évitée grâce  à l’application de pratiques simples. « L’hygiène des mains est, à ce titre, une mesure élémentaire permettant de réduire la fréquence des IAS, pourtant sa pratique qui est le simple fait d’assurer l’antisepsie des mains au moment opportun et de manière appropriée permettrait de sauver des vies ».

Aline Nzuzi