Santé : le recul de l’épidémie de rage ne doit pas arrêter la vigilance des populations

Mardi 4 Mars 2014 - 16:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Une séance de travail dirigée par le Pr Alexis Elira Dokékias, directeur général de la Santé, a été organisée le 3 mars à Pointe-Noire avec les membres du comité interdépartemental de riposte contre l’épidémie de rage, pour faire le point après la déclaration d'épidémie en août dernier

Quand l’épidémie a été déclarée en août 2013, près de 400 cas de morsures de chiens furent enregistrés, débouchant sur une dizaine de décès à la fin décembre. Ces statistiques effarantes fournies par le secteur opérationnel des grandes endémies, qui prend en charge les personnes mordues par les chiens enragés, sont la résultante de moyens de riposte très faibles et quasi inexistants à l’époque. Quelques mois plus tard, avec la constitution de la cellule de riposte, des moyens plus ou moins conséquents ont été affectés à cette unité pour faire face à l’épidémie. La sensibilisation a été accélérée dans les quartiers, l’opération de capture des chiens errants a été lancée mais surtout, le centre anti-rabique situé dans l’enceinte du centre d’hygiène publique, a été ouvert. Aujourd’hui, tout le monde se satisfait du net recul de l’épidémie de la rage tout en restant vigilant pour éviter toute morsure de chiens.

Le professeur Alexis Elira Dokékias, directeur général de la Santé, a salué la collaboration des acteurs engagés dans cette lutte comme les directions départementales de la santé de Pointe-Noire et du Kouilou, de l’élevage, de la santé animale, de la sécurité civile, du service d’hygiène. Il s’est ensuite félicité qu’à ce jour, près de 940 doses de vaccins contre la rage destinés aux chiens soient disponibles dans le département Pointe-Noire du Kouilou. À cela s’ajoute, la prise en charge effective des personnes mordues pour la plupart par des chiens errants. Quant aux vaccins des personnes, ils ne seront disponibles que dans quelques jours, a-t-il ajouté.

Pour Jean Ikola Koumou, directeur de la Santé animale, il est temps de renforcer ce plan de riposte pour améliorer les résultats. « Aujourd’hui, nous sommes venus pour revisiter le plan qui existe et le faire coïncider avec les moyens disponibles afin de pouvoir faire ce qui naguère se faisait ici à Pointe-Noire, c’est-à-dire la vaccination régulière des chiens. Le centre anti-rabique a à nouveau rouvert ses portes. La vaccination en masse des chiens s’est accrue. Aux populations encore hésitantes d’amener leurs animaux de proximité afin qu’ils soient vaccinés », a-t-il insisté.

Le directeur de la Santé animale a annoncé l’organisation vers la fin du mois en cours, d’une session de formation sous l’égide de la FAO et de l’association mondiale de protection des animaux qui va regrouper les agents de l’élevage, de la santé et de la protection civile. Ces agents seront formés à la contention et à la capture des chiens afin que ce travail se fasse de façon plus aisée, en évitant les accidents éventuels.

Signalons qu'en cas de morsure de chien, il est recommandé à la victime de bien laver la partie touchée avec du savon et de l’eau propre en abondance pendant plusieurs minutes, puis mettre de l’alcool ou de la Bétadine. La victime doit ensuite être conduite rapidement au secteur opérationnel des grandes endémies. Si possible, le chien mordeur doit être conduit à la direction départementale de l’élevage qui se chargera de déterminer son état clinique.  

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Les chiens prêts à être vaccinés Crédit phot"Adiac"