Santé : les femmes médecins du Congo se réunissent en association

Samedi 22 Février 2014 - 15:12

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L’assemblée générale tenue le vendredi 22 février a Brazzaville en l’auditorium du CHU a permis à l’association qui se réorganise de poursuivre la réflexion sur sa contribution a l’amélioration de la santé au Congo et de jeter les bases de son lancement officiel prévu courant mai

Une heure et demie, c’est le temps qu’a duré cette assemblée générale expéditive de l’Association des femmes médecins du Congo. En  réalité, les documents ayant déjà été adoptés lors d’une précédente réunion tenue en mai de l’année dernière, il ne restait plus qu’a étudier quelques détails, vérifier si des consœurs avaient rejoint l’association et surtout décider de la date du lancement officiel de la structure qui se veut nationale.

Le mois de mai 2014 a été choisi par consensus. Mais l’association n’attendra pas cette date pour peaufiner ses objectifs, assurer sa compagne d’adhésion des membres et se faire connaître. Sur place, d’ailleurs, des médecins nouvellement informés ont signé leur fiche d’engagement et ont rejoint les objectifs de l’association. Il s’agit, en effet, de permettre aux femmes médecins d’apporter leur contribution à l’amélioration de la santé des collectivités en République du Congo.

De façon générale, l’association, a dit son secrétaire général, le Dr. Alima Sabaye, pédiatre à la maternité du CHU de Brazzaville, « voudrait participer à la redynamisation des structures sanitaires s’occupant de la santé de la femme et de l’enfant. Elle vise également à initier des projets de recherche sur la santé de la femme et de l’enfant, informer et éduquer les femmes et les enfants sur les moyens de protéger leur propre santé  et promouvoir l’accès et l’utilisation des services de santé à la femme et à l’enfant. »

L’association, a complété la secrétaire général adjoint, le Dr. Simone Loubienga, « veillera à l’application des lois et recommandations prises au niveau national et international sur la santé de la femme et de l’enfant tout en collaborant avec les ONG, organismes nationaux, internationaux, et d’autres associations ».

Permettre aux femmes de s’exprimer sur les questions de santé

Une trentaine de médecins ont participé a cette assemblée générale qui comportait plusieurs points inscrits à l’ordre du jour. Passant en revue les points importants de la vie d’un médecin, le Dr Yvonne Datse, chirurgien à la retraite et vice-présidente de l’association, a invité les femmes à s’inscrire à l’ordre national des médecins. « Tout médecin doit être inscrit à l’ordre, car tout peu arriver dans l’exercice de notre métier. L’ordre est notre arbitre et notre juge », a-t-elle confié.

Se félicitant par ailleurs de ce que l’on compte désormais plusieurs femmes médecins au Congo, le Dr Yvonne Datse a rappelé que le quota restait tout de même faible.  « Dans les spécialités, c’est encore plus faible », a-t-elle rappelé, invitant les consœurs au sursaut. Même son de cloche chez le Dr Marie Franck-Purhuence, conseiller du chef de l’État à la santé, qui estime que « c’est l’occasion donnée aux femmes médecins de s’exprimer dans les différents domaines liés a l'exercice de leur métier. En tant que professionnelles, elles pourront également donner des avis sur des dossiers du gouvernement. Je suis contente qu’enfin nous ayons une association de femmes médecins. »

« Le train est en marche. Les femmes médecins vont montrer de quoi elles sont capables du point de vu associatif », a lancé le Dr Carmen Matoko, de l’hôpital de base de Talangaï.

Quentin Loubou

Légendes et crédits photo : 

Photo : Le présidium des travaux de l'assemblée générale. (© DR)