Santé : les pays francophones à Brazzaville pour une lutte concertée contre le cancer

Mardi 6 Juin 2017 - 17:45

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79 participants venus de quinze pays d’Afrique et d’Europe ainsi que 146 participants locaux prennent part à la semaine scientifique congolaise de la cancérologie. La prise en charge globale des cancers sur les plans clinique, thérapeutique et psycho-social est la principale problématique sur laquelle reposent les travaux de ces assises.

« La semaine scientifique congolaise de cancérologie permettra de rechercher une meilleure efficacité des actions entreprises en renforçant le réseautage et le travail en synergie, de contribuer à l’élaboration d’une stratégie commune à toutes les ligues, ONG, Associations et Fondations de lutte contre le cancer dans les pays de l’espace francophone pour la période 2018-2022,  d’obtenir des engagements pour la mobilisation des ressources financières et matérielles suffisantes à la mise en œuvre de ladite stratégie commune », a indiqué la ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, à l’ouverture de la semaine scientifique nationale sur la maladie. Dans cette semaine dite scientifique sont incluses, les 6èmes rencontres de l’Alliance des ligues francophones et méditerranéennes (ALIAM) de lutte contre le cancer du 5 au 9 du mois en cours.

Ouvrant les travaux en présence de la première dame, Antoinette Sassou N’Guesso, marraine de l’évènement, le Premier ministre Clément Mouamba a encouragé l’initiative de mutualiser les efforts pour lutter efficacement contre le cancer. « Le combat est loin de s’achever mais l’espoir est permis », a-t-il déclaré. Le chef du gouvernement a, par ailleurs, rappelé les chiffres alarmants qui interpellent. Entre 2014 et 2015, Brazzaville a enregistré 1447 cas de cancer. 580 hommes touchés contre 492 femmes et 75 enfants de 0 à 14 ans. De plus, les chiffres de 2016 évoqués par la ministre de la Santé et de la Population font état de 612 cas diagnostiqués dont les plus importants en nombre sont les cancers du foie, du sein, de la prostate, du col utérin et des leucémies.

Pour sa part, le président de l’ALIAM, le professeur Sérigue Magueye Gueye, a expliqué que 75% des cas de cancer surviendront en Afrique au sud du Sahara à l’horizon 2030 et l’essentiel des cas de mortalité et de morbidité surgiront dans cette même région du continent. Ce n’est donc pas pour rien que quatre évènements majeurs sont au menu de cette Semaine Scientifique Congolaise de Cancérologie : le plaidoyer de haut niveau sous la houlette de l’épouse du chef de l’Etat, Antoinette Sassou N’Guesso, sur les stratégies de lutte contre les cancers en Afrique; l’atelier sur les technologies modernes de diagnostic des cancers notamment l’immunohistochimie; le 7ème symposium brazzavillois de cancérologie. L’Assemblée générale de l’ALIAM qui permettra de mettre en place le nouveau bureau de la structure aura  également lieu.

Pour l’heure, les travaux scientifiques et associatifs se poursuivent au complexe sportif de Kintélé. Il n’y a pas que les cancérologues et autres spécialistes de santé qui prennent part à ces  travaux. Les membres du gouvernement également ont voix au chapitre. Le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, Hellot Matson Mampouya, a ouvert les travaux de l’atelier sur l’immunohistochimie des cancers. Son collègue de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, a ouvert le 7ème symposium brazzavillois de cancérologie. Autant dire que le gouvernement est conscient des ravages que cause le cancer et veut apporter des solutions adéquates.

 

 

 

 

 

 

Rominique Nerplat Makaya

Légendes et crédits photo : 

Photo : les participants à l'ouverture des travaux de la semaine scientifique sur la cancérologie Crédit photo Adiac

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