Santé : l'implication de la première dame du Congo

Mardi 14 Août 2018 - 20:30

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Engagée depuis des années dans le domaine de la santé, l’épouse du chef de l’Etat, Antoinette Sassou N’Guesso, présidente de la Fondation Congo Assistance, multiplie des actions pour soulager les malades et autres personnes démunies. Ces derniers mois, elle a focalisé son attention sur la drépanocytose, une maladie génétique qui touche des millions de personnes principalement en Afrique.

En vue de poursuivre le développement de ses actions, Antoinette Sassou N’Guesso multiplie des contacts pour inscrire le Congo dans un projet de greffe de moelle osseuse ainsi que sur la possibilité de former les spécialistes africains dont les Congolais dans la chirurgie plastique, orthopédique, cardiaque, etc. Les deux projets seront exécutés avec l’appui du Nigeria et de l’Inde, par l’intermédiaire du professeur d’hématologie, Nosa Bazuaye, et du Dr indien Shishir Seth qui ont eu successivement des échanges le 13 juillet dernier avec l’épouse du chef de l’Etat.

Dans le même cadre, la Fondation Congo Assistance et l'association américaine de lutte contre la drépanocytose se sont accordées récemment pour la mise en place d’un plan d’action pouvant améliorer le traitement des enfants drépanocytaires. Les deux parties projettent également de monter un projet de recherche pour le diagnostic avant la naissance.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont le directeur général, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, vient de séjourner en juillet à Brazzaville, ne cesse d’épauler les actions de la Fondation Congo Assistance dans son combat contre la drépanocytose. Durant son séjour dans la capitale congolaise, le directeur général de l’OMS a visité le Centre national de référence de la drépanocytose, une structure qui mène la lutte contre plusieurs pathologies dont la drépanocytose. Pour encourager les actions de la première dame du Congo, la communauté scientifique africaine lui a décerné un diplôme d’honneur, à l’occasion de la tenue à Brazzaville, du 12 au 14 juillet, du neuvième congrès africain d’hématologie. Le Congo en assure désormais la présidence pour un mandat de deux ans. Il sied de rappeler que ces assises avaient pour objectifs de contribuer à l’amélioration de la prise en charge des affections hématologiques en Afrique noire et de créer un cadre de concertation pluridisciplinaire regroupant les pays francophones et anglophones. La société d’hématologie, créée à l’issue de cette rencontre, se donne pour mission d’unir les efforts consentis afin d’aboutir à une communion d’action pour faire avancer la recherche, le diagnostic et la prise en charge des malades du sang.

La drépanocytose, un problème de santé publique

Il y a plus de douze ans que la Fondation Congo Assistance s’investit dans la lutte contre la drépanocytose. L’anonymat dans laquelle cette maladie se trouvait a conduit la présidente de cette fondation à sillonner le monde afin de porter la voix des malades pour la bataille au niveau des instances internationales.

Son engagement et celui des autres premières dames d’Afrique ont produit des résultats concluants : la reconnaissance de la drépanocytose par l’Assemblée générale des Nations unies comme un problème de santé publique. La résolution des Nations unies reconnaissant ainsi cette pathologie comme un problème de santé publique ouvre de belles perspectives dans la lutte et sert de base de plaidoyer pour convaincre les partenaires à consentir plus de financements dans la lutte contre la maladie.

En effet, il y a un grand travail à faire pour stopper la progression de la drépanocytose car des milliers d’enfants qui n’ont pas la chance de célébrer leur 5e anniversaire naissent des couples « As » chaque année. Si la plupart des personnes concernées ne sont pas malades, il n’en demeure pas moins que plusieurs enfants malades de la drépanocytose naissent chaque année des unions qui se scellent entre ces porteurs du trait drépanocytaire, communément appelé « As ».

Dans le monde, il y a environ cent vingt millions de personnes porteuses du trait drépanocytaire dont deux tiers en Afrique. Les Etats seuls, sans l’appui des partenaires, ne pourront faire face à l’information, la communication, l’éducation, le dépistage, la prise en charge des cas et aussi la recherche fondamentale de certaines données. Il faut donc une synergie des actions des partenaires, l’implication de tous pour le traitement des malades et la lutte contre la stigmatisation dont les drépanocytaires font l’objet.

Intensifier la lutte contre le VIH/sida

Hormis la drépanocytose, la lutte contre la propagation du VIH/sida constitue également un axe sur lequel la présidente de la Fondation Congo Assistance concentre ses efforts.

Le risque de transmission de la mère à l’enfant pendant l’accouchement demeure une préoccupation, d’autant plus que les enfants en sont les victimes innocentes. Dans ce contexte, la première dame du Congo s’est investie pour aider à réduire le risque de contamination des enfants. Malheureusement, depuis quelques temps, elle a vu ses efforts être annihilés car le Congo, l’un des pays africains à avoir lancé la prévention de la transmission du VIH/sida de la mère à l’enfant, se trouve actuellement parmi les derniers du continent.

« Ces dernières années, nous remarquons avec regret que la somme des bonnes pratiques mises en place s’annule considérablement pour des raisons diverses », déclarait Antoinette Sassou N’Guesso, présidente de l’Organisation des premières dames d’Afrique contre le sida, section Congo.

Par la même occasion, elle a tenu à renouveler son engagement à trouver des réponses adéquates à la riposte du sida pédiatrique, en ouvrant un autre champ d’action dans ce domaine, à travers la campagne continentale dénommée, « Naître libre pour briller » lancée à Addis-Abeba, en Ethiopie.

Pour y parvenir, la Fondation Congo Assistance a, dans la foulée, sollicité, une fois de plus, le soutien de l’Unicef, son partenaire habituel, afin d’atteindre l’objectif de l’élimination de la transmission du VIH/sida de la mère à l’enfant au Congo.

Lorsque les besoins se font sentir, la Fondation Congo Assistance n’hésite pas à mettre la main à la pâte. Récemment, au mois d’avril, elle a entrepris une série de descentes, d’abord à Kinkala, puis dans les treize autres districts du département du Pool, où les membres de cette fondation ont procédé à la remise des dons de diverses natures à la population.

Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

- Antoinette Sassou N'Guesso recevant un diplôme d'honneur -La photo de famille des premières dames d'Afrique -La population du Pool -La première dame délivrant son message à la population/ crédit photos Adiac

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