Santé : près de 70% des populations africaines recourent à la médecine traditionnelle

Le thème de cette journée a pour intention d'attirer l’attention sur l’urgente nécessité de la recherche développement visant à mettre en valeur le rôle de la médecine traditionnelle dans la prestation des soins de santé. Cette année, la journée a été marquée par l’organisation d’un focus et de plusieurs communications, une exposition vente de produits médicaux fabriqués à base de plantes, l’allocution du délégué de l’OMS, Rey Monkelé, et le message du gouvernement lu par le représentant du directeur de cabinet du ministre de la Santé et de la Population, Benjamin Ossombo.

Alors que les stands érigés au Centre hospitalier universitaire (CHU) étaient pris d’assaut par le public, les communications se sont enchainées. La communication portant sur la politique et le plan stratégique sur la médecine traditionnelle au Congo, a été développée par le directeur de la santé, le Pr. Alexis Elira Dokekias ; celle sur la place de la pharmacopée traditionnelle dans le système pharmaceutique national, a été conduite par le Dr. Jean Bertin Mouanké ; une autre communication a porté sur les ressources végétales à vertus médicinales, les plantes médicinales et l’alimentation.

L’OMS lance un appel de financement au gouvernement

« La médécine traditionnelle qui ne bénéficie pas des financements des gouvernements pour les recherches et la valorisation de cette pratique, cette année la célébration de cette journée offre une opportunité aux gouvernements, chercheurs, partenaires, praticiens traditionnels et conventions de la santé publique, de partager les informations, les expériences sur la recherche de cette médecine et la mobilisation des ressources », a assuré le délégué de l’OMS, Rey Monkelé.

Les pays de la région africaine ont réalisé des progrès dans ce domaine. Avec 28 instituts (par rapport à 18 en 2000) ; l'utilisation des résultats de la recherche pour le traitement du paludisme, du diabète et de la drépanocytose par treize pays, ainsi que l’inscription de 8 produits de la médecine traditionnelle dans la liste nationale des médicaments essentiels.

D’après le message du gouvernement publié à l’occasion de cette Journée africaine de la médecine traditionnelle, lu par le représentant du directeur de cabinet, près de 70% des populations vivant dans la région africaine ont recours à la médécine traditionnelle pour leurs besoins de santé, d’après les estimations de l’OMS. Cette médecine qui fait désormais partie intégrante des systèmes de santé des pays africains, est encore confrontée aux problèmes du contrôle de qualité et de l’assurance qualité des produits, de recherche-développement, de la propriété intellectuelle non garantie, de la réglementation des pratiques et des produits encore insuffisante et de l’utilisation peu rationnelle des médecines issues de la pharmacopée traditionnelle dans la région africaine.