Santé publique : la 23e édition de la Journée mondiale du diabète au Congo

Jeudi 14 Novembre 2013 - 18:57

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Une maladie chronique qui ne se guérit pas mais qui se contrôle, le diabète apparaît quand le pancréas ne produit plus d’insuline. Au Congo, le taux de prévalence de la population s’élève à 7% d’après l’enquête STEPS, avec des statistiques hospitalières autour de 3 à 4% des cas diagnostiqués   

Le thème choisi pour la 23e édition de la Journée mondiale du diabète est : « L’éducation thérapeutique et la prévention du diabète ». Il s'agit de sensibiliser et d’informer la population sur la maladie. Le choix de ce thème permet aussi de faire le plaidoyer auprès des gouvernants pour la prise en charge des malades du diabète.

Les festivités se sont déroulées à l’Institut du diabète à la Maison bleue, sous le slogan « Faisons un pas pour le diabète », sous le patronage du ministre de la Santé et de la Population, François Ibovi. La journée a été marquée par une causerie débat animée par des spécialistes de la santé. Citons notamment les allocutions du ministre de tutelle, du président de l’association Diabaction, et celle du président de la fédération internationale du diabète de la région Afrique, le Dr. Evariste Bouenizabila.

Dans leurs discours, ces personnalités ont évoqué le dépistage volontaire, la décoration des deux champions du diabète dont le président de l’AC Léopards, Rémy Ayayos, et la remise du don du Lions international à l’association Diabaction. Les débats ont porté sur le diabète de l’enfant, de la femme enceinte, le pré-diabète et le régime alimentaire. Les orateurs ont expliqué que les femmes enceintes présentant des signes de diabète courent le risque au moment de l’accouchement, d’hypertension artérielle, de baisse du taux de calcium et de césarienne. Elles doivent suivre un régime hypoglycémique et avoir une alimentation riche en légumes.   

Quant au diabète de l’enfant et de l’adolescent dit diabète sucré de type 1, il est dû à la carence de l’insuline qui a pour rôle de réguler le taux de sucre dans le pancréas. Avec des facteurs génétiques et environnementaux, il se manifeste par des signes tels que des urines anormales, une prise d’eau et de nourriture exagérée ainsi que l’amaigrissement de l’enfant. Le dépistage se fait par un examen au laboratoire.

Le ministre François Ibovi a souligné que la célébration de cette journée visait l’espoir d’être entendu et de se projeter dans l’avenir. « Il nous faut désormais considérer le diabète comme l’affaire de tous, dans la mesure où il implique toutes les parties prenantes pour stopper les ravages de ce tueur silencieux. C’est ici, l’occasion de renouveler la préoccupation fondamentale du gouvernement sur la prise en charge des diabétiques. Des orientations seront données aux services compétents pour étudier la possibilité de réduire le coût de l’insuline », a-t-il assuré.

IEt le ministre de rappeler qu’au niveau mondial les initiatives portant notamment sur la lutte contre le diabète et son classement parmi les maladies non transmissibles, ont été prises. Notons que cette journée était organisée par la fédération internationale du diabète que dirige le Dr. Evariste Bouenizabila, et soutenue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).     

Lydie Gisèle Oko